Point de vue du gouvernement israélien [modifier]
D'après le professeur Gérald Steinberg, chercheur associé au centre d'études stratégiques Begin-Sadate pro-israélien, une intensification du conflit est à craindre. « Le résultat des dernières attaques est qu'Israël est susceptible d'envoyer des forces d'intervention qui pourront aller jusqu'au désarmement du Hezbollah » et que « le Liban continue d'autoriser des activités terroristes sur son territoire, et qu'ainsi le gouvernement libanais joue un rôle-clé dans la récurrence de ce genre d'événement.[51] »
Pendant ce temps, Israël a envoyé un avertissement aux populations vivant dans les banlieues chiites de Beyrouth-sud, la capitale du Liban, pour leur demander de partir.[52] Il considère toute cette zone comme une base opérationnelle du Hezbollah.
Comme le Hezbollah agit à visage découvert au Liban et qu'il siège au gouvernement actuel, Israël tient le gouvernement libanais dans son ensemble comme responsable, aussi prend-il pour cibles des sites stratégiques à travers tout ce pays.
Selon le porte-parole du ministère des affaires étrangères en Israël, Mark Regev, le Hezbollah tente actuellement de transférer les soldats israéliens faits prisonniers en Iran. Regev a gardé confidentielle la source de cette information[53]. Mais un porte-parole des affaires étrangères iraniennes a réfuté cette accusation la qualifiant de « simple absurdité ».[54]
Le 14 juillet, le premier ministre israélien Ehud Olmert a affirmé que les interventions d'Israël prendraient fin à trois conditions :
la complète application de résolution 1559 (2004) du Conseil de sécurité des Nations unies stipulant le désarmement du Hezbollah,
la cessation de toutes les attaques à la roquette contre les villes israéliennes à partir du Liban,
la restitution des deux soldats faits prisonniers.[55]
Le 15 juillet, en réponse à la possibilité d'un ultimatum israélien, un officier des forces armées israéliennes a affirmé : « nous ne sommes pas des malfaiteurs qui tiraillent n'importe où. Il ne serait pas bon d'inciter la Syrie à entrer dans le conflit. »[56]
Le 18 juillet, Moshe Kaplinsky, chef d'état-major adjoint de Tsahal, interrogé par la radio israélienne, a estimé que les opérations engagées au Liban contre le Hezbollah devraient se poursuivre pendant quelques semaines encore, ajoutant qu'Israël avait besoin d'un peu de temps pour atteindre des « objectifs très clairs ». Il n'a pas voulu exclure l'hypothèse d'une offensive terrestre : « À ce stade nous n'estimons pas devoir déployer d'importantes forces terrestres au Liban, mais si nous y sommes contraints, nous le ferons. Nous ne l'excluons pas ».
Le 21 juillet, l'Etat déclare vouloir se redéployer au Liban Sud jusqu'au fleuve Litani.[57]
Le 30 juillet, Ehud Olmert déclare après le « bombardement de Cana de 2006 » que l'armée israélienne se donne encore une dizaine de jours pour continuer ses opérations au Liban.[58]
Le lundi soir 7 août, Ehud Olmert décide un couvre feu sur le Liban au sud du Litani. [59]
Points de vue libanais [modifier]
Point de vue des autorités libanaises [modifier]
Le gouvernement libanais a annoncé être prêt à envoyer, dès un retrait israélien effectif, 15 000 soldats au Liban sud, une zone actuellement dominée par le Hezbollah. « Le gouvernement affirme qu'il est prêt à déployer 15 000 soldats au Liban sud dès le retrait des forces israéliennes et qu'il fera appel à la FINUL (Force intérimaire des Nations unies au Liban) pour faciliter ce déploiement », a déclaré le ministre libanais de l'Information Ghazi Aridi.
« Là où l'armée sera déployée, elle sera la seule force sur le terrain », a précisé Ghazi Aridi.
Le Hezbollah, a réagi officiellement par son chef Hassan Nasrallah lors d'une vidéo dans laquelle il affirme son soutien à ce déploiment de l'armée libanaise.
Sur le plan diplomatique, Fouad Siniora a obtenu des pays arabes, en réunion extraordinaire à Beyrouth, un soutien indéfectible pour tenter d'imposer à New York des modifications au projet franco-américain de résolution visant à faire cesser les combats.
Une délégation de la Ligue arabe est ainsi partie à New York pour tenter d'amender le texte franco-américain, notamment sur la question d'un retrait des troupes israéliennes du Liban. Peu avant, Fouad Siniora avait éclaté en sanglots en implorant l'aide des pays arabes pour obtenir « un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel », ainsi qu'un retrait de l'armée israélienne et le déploiement des soldats libanais.[60]
Réactions internationales [modifier]
Deux CH-53 de l'USMC faisant la liaison entre Beyrouth et ChypreLa grande majorité des réactions internationales face à la crise israélo-libanaise condamne à la fois Israël et le Hezbollah, de nombreuses nations redoutant par ailleurs une extension du conflit avec l'implication de la Syrie et de l'Iran.
Les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Allemagne et le Canada déclarent qu'Israël a le droit de se défendre mais soulignent également que l'État hébreu doit faire preuve de la plus grande retenue possible.
Le Maroc, la Syrie, l'Iran et le Yémen ont en revanche réaffirmé leur soutien au Liban et au Hezbollah.
La Ligue Arabe « condamne l'agression israélienne contre le Liban qui est contraire au droit international ».
La Jordanie, l'Égypte et l'Arabie Saoudite ont critiqué le Hezbollah, estimant que leurs actions nuisaient aux intérêts arabes.
La France demande l'ouverture de couloirs humanitaires.[73]
Le 14 juillet, le Conseil de sécurité des Nations unies a « reconnu, à la majorité de ses membres, la responsabilité du Hezbollah dans la crise au Liban tout en condamnant le soutien dont ce groupe bénéficie de la part de certains régimes et le caractère disproportionné de la riposte israélienne ».[74]
Le 19 juillet, Louise Arbour, Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, appelle au respect du principe de proportionnalité dans dans toutes les opérations militaires, et rappelle que la responsabilité de ceux qui commandent peut être engagée, au regard du droit pénal international.[75][76][77]
Le 23 juillet, le ministre britannique des affaires étrangères Kim Howells critique l'opération israélienne et dit qu'elle cible les civils et l'infrastructure libanaise.
Le 23 juillet, Philippe Douste-Blazy dit que l'échange des prisonniers est nécessaire pour trouver une solution à la crise et qualifie le Liban de « pays martyr ». Le même jour, Philippe Douste-Blazy rencontre les Français du nord d'Israël au consulat de Haïfa. Il doit se réfugier dans la salle des archives pour se protéger des bombardements.
Manifestation contre l'attaque israélienne à Montréal, le 6 août 2006.Le 23 juillet, Jan Egeland, secrétaire général adjoint de l'ONU aux Affaires humanitaires, a accusé Israël de « violer le droit humanitaire » dans ses bombardements sur Beyrouth. [78]. Selon lui, « il s'agit d'un usage de la force excessif dans une zone avec autant de citoyens » et il appelle à un arrêt des bombardement massifs du Liban et aux tirs de roquettes sur Israël.
Le 25 juillet la Turquie dit préféré une supervision du conflit par l'ONU plutôt que par l'OTAN.
Le 29 juillet Israël refuse une trêve humanitaire de 72 heures proposée par l'ONU[79]
Le 30 juillet, à la suite du bombardement de Cana et sous la pression internationale, Israël accepte de suspendre ses attaques aériennes pendant 48 heures.
Le 6 août puis le 12 août, de nombreuses manifestations ont eu lieu autour du monde : France, Canada, Japon, Venezuela... pour soutenir les populations de Palestine et du Liban et demander l'arrêt des attaques israéliennes.
Pour un recueilli des réactions dans la presse francophone, visitez Réactions Francophones sur le site CDL.
2006-08-15 09:58:23
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answer #1
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answered by nene63000 3
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Il n'y a pas de vainqueur, mais on peut toujours se poser des questions, alors que Bush s'enferme dans son idéologie. Personne ne s’attendait à ce que le chef de l’administration américaine, qui était étroitement impliquée dans la préparation et la mise en oeuvre de la guerre israélienne contre le Liban, admette que la résistance libanaise est sortie renforcée de l’épreuve. D’autres, aux Etats-Unis et même en Israël, font le constat de l’échec de l’armée israélienne à atteindre les objectifs qui lui ont été fixés. La résistance libanaise n’a jamais prétendu qu’elle pouvait vaincre une armée suréquipée, mais elle avait d’emblée indiqué qu’elle l’empêchera de vaincre.
Si l’objectif était de préparer la « grande attaque » contre l’Iran, les militaires américains, qui ne sont pas tous des idéologues, doivent revoir leur dossier à la lumière de ce qui s’est passé au Liban. Mais le plus consternant est d’entendre encore le président américain présenter une agression militaire, qui a ciblé essentiellement, pour ne pas dire exclusivement, des civils et des infrastructures civiles, sous le label de la « démocratie » et de la « liberté ».
La seule explication plausible de ce discours aberrant pour tous les militants de la démocratie et des droits de l’homme dans le monde arabe est que le président américain est aussi enfermé dans une bulle idéologique que l’étaient les staliniens du parti communiste de l’Union soviétique. On est dans la perfection absolue de l’idéologie, celle qui aveugle absolument. Qui dans le monde arabe, surtout parmi ceux qui sont dans les oppositions aux régimes, peut se faire la moindre illusion sur des vertus démocratiques des actions des Etats-Unis au Moyen-Orient ? Personne ! Aucune entreprise censée aider les sociétés civiles ne résiste dès lors qu’elle est soutenue par les Américains.
La tentative américaine de créer, à travers la chaîne Al-Horra, une alternative à Al-Jazeera provoque des plaisanteries. Dans cette guerre « démocratique » contre le Liban, la chaîne saoudienne Al-Arabiya a perdu une très grande partie de son auditoire en raison de sa retenue très saoudienne, alors qu’Al-Jazeera a battu des records d’audience. La chaîne Al-Manar, cet « antre de la subversion », est devenue le must de tous les Arabes.
Il y a au sein de l’administration américaine une tendance à ne pas voir les réalités qui est le travers mortifère de toutes les idéologies fermées. Et jamais sans doute une administration américaine n’a été aussi enfermée que celle de Monsieur Bush. Si rien ne marche de l’Irak au Liban, on ne se pose pas des questions, on refait la même chose en comptant sur la force et la puissance de feu. Et l’on s’obstine à habiller cela d’un discours sur la liberté et la démocratie. C’est absurde.
Au lendemain du 11 septembre 2001, la grande question américaine était pourquoi « ils nous haïssent ». Cinq ans après, cette question paraît totalement mal posée. Dans le monde arabe, dans tous les spectres politiques, quand on parle de l’administration Bush, on a une grande question: pourquoi détester la démocratie et les droits de l’homme pour les Arabes ?
2006-08-15 18:10:17
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answer #3
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answered by MM 3
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