Est-ce normal que les chercheurs soient en situation precaire et quitte le pays pour trouver un emploi?

Answer 1

Désolé mais ce n'est pas la précarité qui nous fait quitter le pays.

Primo, être chercheur en France, cela veut dire bosser dans le public (Université et/ou CNRS); la recherche privée est marginale (ce qui, en soit, constitue un handicap). Or, à poste équivalent (enseignant-chercheur en université), les salaires sont au minimum deux fois plus élevés à l'étranger. De plus, les critères de sélection des enseignants-chercheurs en France sont draconiens et les postes très rares. Il est donc plus facile pour nous de trouver un job à l'étranger que dans notre propre pays (incroyable mais vrai).

Secundo, les titulaires de doctorats qui veulent rester en France sont quasiment condamnés à devenir enseignants-chercheurs, ou du moins à travailler pour l'Etat. Les postes dans le privé sont pratiquement inaccessibles car:
1 - "la fac, c'est nul, c'est théorique et ça ne vous apprend pas un vrai métier"
2 - beaucoup de gens croient que les études s'arrêtent à Bac+5 et ignorent ce qu'est un doctorat concrètement
Ce n'est pas le cas à l'étranger (y compris chez ces soi-disants incultes d'américains), ce qui accentue le phénomène décrit plus haut, à savoir qu'il y a plus de boulot pour nous à l'étranger qu'en France.

Tertio, il existe en France une sorte de mythe selon lequel les chercheurs, "ça ne sert à rien", que l'on nous renvoit à la face régulièrement et qui nous donne l'impression très désagréable d'être pris pour des cons.

Bilan des courses, à l'étranger, nous:
- avons plus de chances de trouver un boulot
- sommes mieux payés
- sommes bien mieux considérés

Mais pourquoi diable reste-t-il des chercheurs en France?!

Answer 2

Oui mais c'est le signe de will pay en déclin, aussi. Le phénomène décrit par Dalva existe, mais d'autres recruteurs ont des préjugés contre les chômeurs de longue durée....ce qui peut se comprendre en partie, mais d'un autre côté, il faut savoir dans quelle société on veut vivre.

Answer 3

que ce soient des chercheurs ou des professeurs ou des ingénieurs ou même tout simplement des secrétaires, tous sont dans une situation précaire lorsqu'il n'y a pas de postes dans leurs pays.

C'est vrai que c'est dommage que nos "cerveaux" soient appelés à quitter notre pays pour travailler ailleurs, mais le pire c'est aussi les peu diplomés qui travaillent qui se tuent pour payer leurs loyers et leur assurance voiture (qui est pourrie) et qui n'ont aucun avenir puisqu'en France le travail n'est pas rémunérateur.

Pourquoi une secrétaire continuerai à bosser 40H et être payée au smic une fois qu'elle a payé son loyer, sa voiture, la nourrice, elle en est de sa poche d'aller travailler. Alors pourquoi le faire alors que si elle était au RMI elle pourrait tout simplement se permettre d'élever ses enfants et de ne pas payer plein pot toutes les charges ?

Answer 4

Salut, je suis chercheur.
J'ai fait toute ma scolarité en France jusqu'au Doctorat. Cela coute énormément d'argent au contribuable pour la formation des chercheurs. Le niveau est d'ailleurs vraiment très bon car les scientifiques français peuvent beucoup (mais alors beaucoup plus) facilement trouver des postes à l'étranger car ils sont vraiment demandés. En ce qui concerne la précarité, elle existe aussi à l'étranger. Dans mon cas, j'ai un contrat de deux ans et je suis en Allemagne. J'ai ainsi cotiser à l'URSAFF comme de nombreux actifs en France et je me retrouve à payer des impôts dans un autre pays.
Personellement, lorsque je suis parti, j'ai eu le sentiment de trahir un peu mon pays et particulièrement l'ensemble des professeurs à qui je dois ma formation.
Donc : non, ce n'est pas normal que les chercheurs soient en situation précaire, mais je tiens à dire que la précarité ne devrait d'ailleurs pas exister pour qui que ce soit. Mais il est encore moins normal qu'il doivent quitter son pays en dehors d'une collaboration saine et profitable à la fois pour son pays d'origine et son pays d'accueui

Pour EC : Les chercheurs, et j'en connais beaucoup, ne travaille pas 35 heures mais énormément plus. Ils nous arrivent fréquement de travailler le week end et la nuit. Nous sommes obligés, en plus de notre projet de recherche, de nous occuper d'une partie administrative conséquente. Nous avons aussi une chance d'offrir nos compétences dans l'enseignement.
La définition même du travail de chercheur est à repenser aujourd'hui.
En tant que français d'origine indienne, je prends mal la comparaison avec une fourmi, ça me rappelle les propos indécents d'un ancien premier ministre.

Answer 5

Oui, c'est la conséquence de notre manque de prévision.
Il n'y a que le jour même qui nous intéresse . Vouloir manger en travaillant 35 Heures seulement par semaine et exiger 5 semaines de vacances et tous les grands ponts et les pauses repos - café-...comment allons nous faire=?? Maintenant, ce sont nos grandes industries qui partent tq Usinor qui représentait notre indépendance selon nos hommes politiques, cela ne gène en rien de nombreux Français qui se prélassent en vacances ...
Une fable résume tout ceci= la cigale et la fourmie .Je ne vois pas les Indiens venant donner la béquée à chaque Français , pourtant ils sont assez nombreux pour le faire. Pour les Chinois, je n'y pense même pas, alors, quand il faudra expliquer ceci à nos concitoyens=..!!! Or, je sais que la colère est d'autant plus forte que l'on est en tord.

Answer 6

de nos jours, c'est plus l'ecole qui donne l'argent; ceux qui cherchent ne sont pas ceux qui en profitent; c'est ralant ça!!

Answer 7

C'est ce qu'on appelle la fuite des cerveaux. J'en ai deux dans ma famille, un à Londres, l'autre à Edimbourg.

Answer 8

oui ce sont des chercheurs alors ils cherchent 1 emploie 1 pays etc...(sourire)

Answer 9

Tout dépend de ce qu' ils ont trouvés depuis
le temps qu' ils cherchent...