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2006-08-07 22:38:00 · 10 réponses · demandé par Andy Cap 1 dans Sciences sociales Anthropologie

10 réponses

Oui de part son intelligence. Mais celle-ci peut être utilisée à mauvais escient, ce aui peut le rendre plus détestable qu'un animal.

2006-08-07 22:41:05 · answer #1 · answered by Maverick 5 · 1 0

Supérieur? à quoi?peut-être parcequ'il a un cerveau qui lui permet de raisonner de temps en temps. Par rapport à tout ce qu'on vit actuellement je pense que L'homme est une grosse araignée qui tisse des toiles dans lesquelles il est son propre prisonnier, il s'embourbe tout seul

2006-08-09 23:10:09 · answer #2 · answered by bizarre 4 · 0 0

L'homme est surtout le seul animal qui concourt à sa propre perte. Paradoxalement, c'est ce qui montre sa supériorité: comment expliqueriez-vous qu'il ait, malgré tout, survécu ?

2006-08-09 01:53:49 · answer #3 · answered by Epiménide 3 · 0 0

Un animal c'est sur , supérieur? J'ai beaucoup de doute. Est-il seulement raisonable?

2006-08-08 05:25:04 · answer #4 · answered by Hades et Persephone 7 · 0 0

l'homme est un animal, c'est clair, mais un animal supérieur, car ce dernier à eu de la chance.
en fait tout les animaux se développe et crée de l'intelligence, à part que l'homme à une capacité de développement beaucoup plus rapide, furtive par rapport au autres membres du règne animal, donc l'homme est supérieur grâce à sa capacité ç=à apprendre plus vite que les autres.

2006-08-08 00:30:39 · answer #5 · answered by new 3 · 0 0

Le rire est le propre de l'homme

L'émergence de l'intelligence (I)

Pour comprendre notre spécificité, on peut se demander comment l'homme s'est-il différencié des autres espèces animales ? Nous verrons un peu plus loin qu’au cours de l’évolution seul l’homme a jeté ses armes et a choisi d'exprimer des valeurs.

Ne dit-on pas que “le rire est le propre de l'homme”. Cette prise de conscience de nos facultés fut longue et complexe, tout à la fois accidentelle et graduelle. Si nous sourions aujourd'hui, c'est parce que nous avons franchi avec succès les étapes essentielles d'une évolution qui n'est pas encore épanouie. Comment en sommes-nous arrivé là et quel fut le rôle du langage dans cette évolution ?



L'émergence des émotions

Qu'est une émotion ? C'est une sensation représentée par des attitudes et des images mentales qui naît d'un sentiment provoqué par l'émergence de la mémoire. Ceci n'est qu'une tentative de définition car par nature une émotion est un concept difficilement quantifiable et mesurable de manière objective. On peut tenter de valider certaines réactions à des stimuli en les répétant de nombreuses fois dans des contextes très différents mais il ne s'agira jamais d'une preuve formelle car nous ne pourrons jamais nous mettre dans la peau de l'animal d'expérience et traduire réellement ce qu'il pense ou ressent. On peut cependant préciser son domaine d'application sans pour autant en avoir une certitude mathématique.

Ainsi, ce n'est pas parce qu'une créature vivante réagit à son environnement ou par rapport à des objets qu'elle éprouve une émotion au sens biologique et nerveux du terme. Dans le monde des organismes unicellulaires, tous les micro-organismes réagissent à des substances chimiques, c'est le moyen de communication de base des cellules, certains réagissent même à des champs corpusculaires, d'autres à des champs purement électromagnétiques, parfois leur combinaison. Même les cellules procaryotes (sans véritable noyau) sont sensibles à ces événements. Donc pas besoin de cerveau ni même de noyau pour obtenir une réaction chez un être vivant. En deux mots, ce n'est donc pas parce qu'une cellule photolumineuse transmet du courant qu'elle éprouve une émotion.

Dans une étape plus avancée de l'évolution, les végétaux n'éprouvent pas non plus d'émotion quoiqu'en disent certaines personnes qui parlent à leurs fleurs; la sensitive referme effectivement ses pétales au toucher, le parasol se tourne bien vers le soleil mais il s'agit d'acte mécanique et réflexe, comme le fait que les plantes carnivores renferment leurs pétales gluantes sur les insectes un peu trop curieux. C'est le signe de l'élaboration d'un système nerveux primitif mais il n'en a pas les organes ni les fonctions. Cela n'a donc rien à voir avec l'émergence d'un cerveau, de la mémoire ou de la conscience comme nous l'entendons. Ouf, me dira le lecteur déjà impressionné par les films d'épouvantes !

Nous trouvons en revanche des émotions chez les animaux. Zoologistes et biologistes s'accordent pour donner à certains mammifères domestiqués ou cotoyant l'homme, des sentiments et des émotions. Ne citons que le chien, le chat ou le chimpanzé parmi des centaines d'autres. Mais nous pourrions également citer des espèces dans d'autres règnes, tel que certains oiseaux (cacatoes, pingouin, etc) et même certains invertébrés marins (calmar, raies, etc) qui présentent des émotions et des attitudes non équivoques dans des conditions particulières (au cours de la pariade, de la vie en couple, en fonction du milieu, en présence de l'homme, etc). Il suffit de visiter un jardin zoologique ou un aquarium public pour s'en rendre compte.

On constate donc que l'appréciation d'une émotion est très complexe car ce sentiment peut être confondu avec d'autres attitudes et il n'est pas toujours quantifiable non plus, sauf bien entendu chez les animaux supérieurs où elle peut affecter les vocalises, les muscles du visage, le flux sanguin, la chaleur corporelle, la transpiration, la taille de l'iris, le taux d'adrénaline, etc.

En dehors de l'homme, la reconnaissance d'une émotion peut être beaucoup plus subtile. Nous observons des signes extérieurs chez les animaux que nous interprétons comme la représentation d'une émotion en transposons avec plus ou moins du succès leur attitude sur la nôtre. Cette "éthologie comparée" à toutefois des limites.

Ainsi, il ne faut pas confondre ces émotions avec le mimétisme dont le caméléon par exemple s'est fait une spécialité ou avec des attitudes purement innées et donc réflexes comme la pariade ou la danse des abeilles.

Mais allez demander à un animal même supérieur si son attitude reflète une émotion ou fait partie de la pariade amoureuse... Le chercheur reste donc la plupart du temps sur sa fin et dans l'ignorance. Il faut toute la patience et le courage de consacrer toute une vie de chercheur à étudier une seule espèce pour tenter d'y voir plus clair, tel le travail prodigieux réalisé par Diane Fossey sur les gorilles ou de Jane Goodall sur les chimpanzés parmi d'autres vocations.

Ainsi, grâce à leurs travaux nous savons aujourd'hui qu'un chimpanzé qui montre les dents ne rit pas mais affiche sa peur. Le rire du chimpanzé n'a rien de commun avec le nôtre et ressemble à une sorte de souffle rauque, la geule grande ouverte. Un loup qui montre les dents ne rit pas, que du contraire; cela indique clairement qu'il cherche la bagarre, grrr.

En fait, nous devons nous rapprocher des créatures génétiquement proches de l'homme pour considérer, imaginer, que ce qu'elles ressentent correspond bien à ce que nous éprouverions dans la même situation. Nous savons par exemple que les grands singes anthropoïdes expriment leurs émotions avec exubérance et il n'est pas bien difficile pour leur gardien de comprendre quand un chimpanzé ou un macaque vous apprécie, vous appelle ou vous craint. On y reviendra à propos du langage.

Certains mammifères ont des attitudes assez peu expressives et très subtiles que les zoologues ont mis des décennies à comprendre, et encore très imparfaitement. Ainsi, le loup présenterait des émotions. Des études récentes apportent des indices tendant à démontrer que cette bête est bien plus qu'un animal sanguinaire au regard perçant. Vivant en meutes, nous savons que le loup a développé un sens aigü de la hiérarchie et de la ruse. Il extériorise également ses émotions à travers ses hurlements et le contact physique avec ses congénères. Ces études indiqueraient que ce hurlement ne serait pas un cri de raliement mais l'expression d'une émotion. Du coup, cet animal devient beaucoup plus "humain" et respectable que l'image d'animal féroce entretenue notamment par le conte de Perrault. Mais nous ne sommes encore qu'au début de cette aventure scientifique et des chapitres entiers de ce livre sur les émotions animales doivent encore être écrits. Il est donc vraiment difficile d'en dire plus sans s'étendre sur des considérations pseudoscientifiques.

L'émergence de la culture

Qu'est-ce que la culture ? La culture représente la capacité à utiliser des outils de manière particulière et à transmettre cette faculté. La culture a besoin du support du cerveau pour être mémorisée et se développer et est véhiculée à travers la dextérité manuelle (sans pour autant la limiter à la main), qu'elle concerne l'élaboration d'un outil, d'un plan de travail, d'une oeuvre artistique ou passe par l'écriture qui est déjà un stade beaucoup plus avancé.

Quand on parle de culture, on l'identifie évidemment à l'homme. Mais aussi étonnant que cela soit, nous verrons un peu plus loin que l'homme n'est pas son seul dépositaire.


Dans le cas précis de l'émergence de l'homme, certains chercheurs parlent d'une évolution “culturelle”, en particulier de l’ensemble intellectuel des mythes, des rites, des croyances et des us des différentes populations. Mais celle-ci n'existe pas en tant que telle. Le volume du crâne des hominidés passa de 400 à 800 cm3 environ sans pour autant entraîner de modifications de leur culturelle intellectuelle.

Contrairement à ce que pensait Darwin, l'acquis est une valeur culturelle. Comme le disait l'éthologiste autrichien Konrad Lorenz : "Il y a toujours un peu d'acquis dans le plus inné des comportements"... L'acquis n'est pas seulement transmis par la biologie mais par l'éducation également. Plus sournoisement, il en découle que les facultés de conception et de transformation qui nous caractérisent ont permis de transmettre un certain savoir, qui a son tour a modifié notre corps. L'évolution biologique fut finalement relayée par une évolution culturelle, matérielle et surtout intellectuelle, qui devint exponentielle. Car ce qui est dû à l'environnement est plus riche que ce qui est acquis. Mais la transmission de la connaissance reste structurelle, des parents aux petits. L'évolution culturelle agit en retour sur l'évolution biologique. Si le cerveau pris du volume et se complexifia, à l'époque de l' la culture est anecdotique.

Des hommes de Cro-Magnon racontant leur chasse.


Quand on voit la façon de vivre des peuples chasseurs-cueilleurs qui existent encore aujourd'hui au Congo, en Nouvelle-Guinée, en Australie ou en Amazonie par exemple, nous avons tendance à avoir pitié d'eux. Les Bambuti, les Bushmen ou les Andamanes ont conservé les traits les plus anciens de l’humanité[9] : ils ne travaillent pas la terre, ne pratiquent pas l’agriculture et ne construisent pas d’habitations permanentes. Ils chassent et cueillent les produits de la nature. Certains ne connaissent même pas le feu ou le produise par friction du bois.

Mais comme le disent les anthropologues, il ne faut pas confondre la similitude des performances et l'identité de la pensée. On peut apprendre à un chasseur-cueilleur moderne comment piloter un Boeing 747. Mais ce ne sera certainement pas vrai pour l'Homo sapiens ou l'Homo erectus d'il y a un million d'année, même si nous l'adoptions à sa naissance dans une société moderne; culturellement et biologiquement il n'est pas encore préparé pour acquérir ce savoir. Même si avec une bonne dose de patience, de la volonté et beaucoup d'efforts de votre part il comprendra peut-être ce que vous dites, il n'assimilera pas cette connaissance car cette éducation n'a jamais été inscrite dans ses gênes. Pour lui cet entraînement sera au mieux un jeu de mots, une collection d'images qu'il reproduira machinalement. Si vous avez de la chance il considérera cet exercice comme un nouveau langage mais sans arrière-pensée; il n'aura pas conscience de piloter un avion, un appareil capable de voler dans les airs. S'il retient certaines actions ce sera par réflexe conditionné. Bref vous parlez devant un mur...ou plutôt devant un miroir car dans le meilleur des cas il répondra à vos attentes mais à la manière d'un robot programmé, d'un pilote automatique.

Les facultés intellectuelles des singes anthropoïdes

Cela fait des décennies que les zoologues étudient le comportement des grands singes. Certains se sont pris d'une telle affection pour ces créatures qu'ils en ont adopté et l'ont considéré comme un membre à part entière de leur famille, un "petit frère" comme le disait le propriétaire d'un singe capucin. Les chimpanzés ou les Bonobo notamment sont tellement proches de nous sur les plans génétique, morphologique et éthologique qu'on ressent beaucoup d'émotions quand on croise leur regard.

Il n'est donc pas étonnant qu'en voyant les attitudes et les émotions que ressentent ces grands singes on se demande s'ils n'auraient pas également une culture. En d'autres termes, un singe peut-il utiliser des outils et transmettre ce savoir ?

En 1992, N.Toth[10] et une équipe d'experts américains sont parvenus à apprendre la technique de la pierre taillée à un singe Bonobo (Pan paniscus), une variété de chimpanzé pygmée. Le singe en question, prénommé Kanzi fut même capable de construire de plus grosses pierres taillées et d'instruire ses congénères. C'est la première fois qu'on voyait un singe en train de tailler des silex ! La nouvelle fut si extraordinaire qu'elle fit la une de tous les magazines scientifiques et des grands quotidiens. Un documentaire fut même présenté sur diverses télévisions. Kanzi était également capable de communiquer avec ses éducateurs grâce à un lexigramme de 500 termes et savait manipuler un clavier et un joystick pour réaliser des tâches informatisées.

Des années auparavant la biologiste Jane Goodall avait déjà démontré que les chimpanzés vivant en Tanzanie, près du lac Tanganiyka utilisaient des outils, des tiges pour attraper des termites. Au début, les chercheurs n'y croyaient pas car l'outil était par définition une création des hommes. Mais d'autres chercheurs découvrirent le même phénomène dans d'autres tribus de chimpanzés; ils utilisaient des feuilles pour boire de l'eau, des pierres ou des marteaux en bois pour casser des noix, etc. Depuis ils ont bien dû se rendre à l'évidence et chaque tribu de chimpanzés dispose de ses propres outils, prémice d'une culture primitive.

En conclusions, nous utilisons des fourchettes ou des bâtons pour manger, nous nous disons cultivés voire civilisés. Les chimpanzés utilisent des bâtons plus ou moins longs pour attraper les termites en fonction de leur tribu. Finalement ils sont presque humains...

De telles études sont intéressantes pour déterminer l'émergence de la culture car elles peuvent aider les chercheurs à mieux estimer les limites de la créativité dans les populations humaines modernes, pré-humaines et primates. Mais d'autres concepts sont encore plus importants pour déterminer le degré d'intelligence et les facultés d'un animal par rapport à l'homme. Il s'agit de la conscience de soi, de la théorie de l'esprit et bien entendu du langage.


Né en 1980 Kanzi est un singe Bonobo qui fut éduqué dès son plus jeune âge. Il est capable de tailler des silex, de communiquer avec son entourage et de mémoriser des tâches informatiques. Il comprend environ 500 mots d'anglais et bien qu'il sache prononcer les mots il préfère utiliser son lexigramme. En 1998, il choisit d'intégrer un groupe de Bonobo. Documents GSU et Lithic Casting Lab.




La conscience

Pensée et conscience, voilà deux termes qui sont pratiquement synonymes. Nous les différencierons de la raison et de l'intelligence qui requièrent un degré plus élevé d'abstraction. Nous y reviendrons.

Un singe capable d'éprouver des émotions ou de tailler un silex, lui donne-t-il une conscience de soi ? Difficile de répondre formuler de la sorte. Formulons la question autrement : qu'est ce qui fait la différence entre l'homme et l'animal si les émotions ou la pierre taillée n'est pas un bon critère ? Mais peut-on seulement exclure ces concepts ?

La pensée consciente marque une étape complexe de l'évolution de la vie. Les interactions continuellement interrompues entre l'être humain et son environnement perfectionnent du même coup notre cerveau. Son activité croissante est un perfectionnement de l'évolution. Dans cette mesure, il est peu concevable que la pensée puisse apparaître sans l'être vivant, dans les objets inertes. Mais nous ne sommes pas son seul dépositaire. De nombreux organismes marquent une tendance à contrôler leur environnement. Tous en revanche n'y parviennent pas et lui sont soumis. Seul l'homme est capable de le maîtriser, ayant pris le temps d'acquérir un savoir aujourd'hui inscrit dans son patrimoine génétique et ayant pris soin de se soumettre à un long apprentissage.

Les paléontologues sont parvenus à différencier l'homme du singe à partir de sa structure osseuse, la forme de son crâne, de ses sinus, de sa dentition, de ses phalanges, de son bassin ou de son fémur. Mais comment différencier l'homme de l'animal ? Par la sagesse du premier et la bestialité ou la sauvagerie du second ? Reconnaissons que les rôles sont parfois inversés...

Certains ont cru trouver la solution en attribuant une conscience à l'homme, au fait qu'il soit religieux et enterre ses morts et surtout au fait qu'il parle. Mais ces pseudo-savants ont parlé un peu vite et leurs certitudes reflétait surtout leur ignorance. Car ils ont oublié qu'il y eut aussi une évolution biologique dont nous venons de parler. Le geste d'un animal peut se répéter, impliquant l'apparition d'un concept, ce qu'il convient d'appeler un langage. Le psychologue vous dirait qu'il correspond à un stade culturel, un niveau d'évolution. Il y a donc toujours eu langage.


La taille du cerveau n'est pas un indicateur de l'intelligence.


Il existe peut être un critère propre à l'homme. Quand apparaissent la conscience de la mort et la religion ? "Les bêtes sont innocentes, mais ont-elles une âme ? " se demandait Jean Vercors[11]. Diderot en tous cas n'en doutait pas, lui qui voyant la ménagerie du roi s'exclama : "Parle et je te baptise ! ". La conscience disent certains, nous différencie de l'animal. C'est inexact. Le chimpanzé ou l'orque a conscience de son corps, il peut se regarder dans un miroir et découvrir la peinture avec laquelle on le badigeonna. La conscience, aussi primitive qu'elle soit n'est donc pas le propre de l'homme. Mais comment peut-on vraiment le démontrer ?

Prenons un premier exemple. Les animaux sont armés en permanence, c'est une question de survie, mais une fois domestiqué comment agissent-ils face à l'homme ? Les mammifères connaissent leur force et la faiblesse de l'homme. Si vous domestiquez un lion, une panthère ou un éléphant, il saura très bien qu'un petit enfant d'homme est fragile (même un adulte). Ils savent aussi qu'ils peuvent le croquer comme une allumette ou lui arracher la tête d'un coup de patte. Pourtant la panthère ne sortira pas ses griffes comme le chat les retractera quand il voudra jouer avec vous. La panthère pourra mordiller un enfant au cou sans lui briser la nuque. Le regard de l'animal a changé dès qu'il eut conscience du rapport des forces, de l'autorité (même indirecte via le maître ou le dompteur), de l'absence de danger, bref lorsqu'il est mis en confiance. Ces mammifères, comme bien d'autres, sont capables de réfléchir et ont conscience de leurs facultés.

Prenons un second exemple. Ainsi que nous l'avons éviqué, tous les animaux échangent des messages, communiquent selon certains rites innés. Les rituels de la vie en société font penser que certaines espèces d’invertébrés (calmars, pieuvres), de poissons, d’oiseaux et de mammifères éprouvent des émotions, l’amour, l’affection, l’inquiétude, la curiosité ou la peur envers certains membres de leur espèce ou d’autres espèces.

Un animal aussi "primitif" que le calmar ou la pieuvre par exemple change violemment de couleur lorsqu’il nage près de son élue ou lorsque le couple s’enlace pendant la pariade. L'éléphant est l'un des rares mammifères dont le comportement étrange face à la mort d’un congénère laisse supposer qu'il "connaît" la signification de cet état.

N'oublions pas non plus que l’oie et le canard marquent une période de deuil quand meurt l’un d’entre eux; le cochon crie, le loup et le chien hurlent lorsque la mort survient. Nous savons tous qu'il leur arrive même de se laisser mourir lorsque leur maître disparaît.


Diane Fossey et Jane Goodall ont montré qu’une femelle gorille ou chimpanzé qui venait de perdre son bébé refusait cette fatalité et conservait son cadavre au cours de ses déplacements. Les mères éléphants restent aussi longtemps auprès de leur bébé mort-né, essayant de le relever ou s'imprégnant de son odeur.

Dans les années 1970, les zoologues avaient apprit le langage signé à la célèbre chimpanzé Washoe (à gauche). Elle avait eut un bébé mais il mourrut dans les semaines qui suivirent. Quand les zoologues lui retirèrent son bébé des bras, Washoe signa et signa encore pour qu’on lui rende. Elle ressentait un grand désarroi.

Jane Goodall a également montré que chez les chimpanzés, le mâle dominant déchu dans un combat singulier peut sombrer dans une profonde dépression, s’isoler et se laisser mourir de faim. Washoe connu la même dépression le jour où on lui apprit que son bébé était mort. Ses yeux trahissaient une grande tristesse. Les sentiments des singes sont plus profonds qu'on l'imagine et tendent à démontrer que ces mammifères peuvent d'une certaine manière se projeter dans l'avenir.

La célèbre Washoe. Image publiée avec l'aimable autorisation du CHCI.


A consulter au CHCI : Friends of Washoe

Les leçons de la vie

Les chimpanzés, les babouins et les singes capucins en particulier peuvent savoir d’expériences que certains actes sont dangereux ou au contraire leur permettent d’arriver à leurs fins. Au fil des générations, ces "leçons de la vie" acquises par mimétisme des jeunes sur les adultes et par de multiples essais et erreurs finissent par être incorporées au matériel génétique, comme l'homme un jour n'a plus eu peur du feu.

Ainsi, en 1915 W.Köhler plaça un chimpanzé face à la difficulté suivante : introduit dans la pièce, l’animal remarqua qu’on avait disposé une caisse et un bâton sur le sol tandis qu’une banane était accrochée au plafond. Le chimpanzé est tout de même parvenu à attraper le fruit de sa convoitise. Il fit la relation entre la caisse, sa position juste en-dessous de la banane et l’utilité du bâton. Il paraît que lorsqu’il trouva la solution, il fut tellement excité par sa victoire qu’il fit plusieurs pirouettes sur lui-même !

A d'autres occasions plusieurs singes capucins sauvages ayant élu domicile dans des rochers furent confrontés à un léopard qui rodait en contrebas et qui cherchait un moyen de les attraper. Plutôt que de s'échapper à toute allure, les capucins ont lentement gravit le rocher et ... se sont mis à pousser dans le vide de grosses pierres (5-20 kg) pour éloigner le fauve ! Dans leur chute certaines pierres ont créé de petits éboulements. Devant cet obstacle inattendu le léopard n'a pas insisté et disparut dans les fourrés.

Mais n’en concluez pas que les anthropoïdes comprennent toujours ce qu’ils font. Des expériences montrent qu’ils ont en général une vision pratique de l’outil mais ne voient pas par exemple l’utilité de la longueur d’une baguette ou du sens du balayage pour attraper un objet[12].

Il n'est pas étonnant dès lors que les croyances apparurent très tôt chez l'homme. A chaque évolution, à chaque émergence de la conscience correspond une émergence du sacré. Ensuite c'est le mécanisme de la tradition qui façonna la religion.

Reste la question de l'intelligence qui se développe parallèlement à la conscience de soi et de la raison. Beaucoup d'animaux peuvent s'adapter à de nouvelles situations, ce qui est un signe d'intelligence.

Un cheval ou un chien mal dressé par exemple restera violent toute sa vie mais un bon dresseur capable de le comprendre et de parler son langage peut calmer ses craintes en quelques jours. L'animal comprend et adapte son comportement en fonction de la situation. De "bête" indomptable il devient l'un des meilleurs amis de l'homme.

L'éléphant est également en mesure d'échapper à certains dangers que nous jugeons a priori hors de sa portée. Ainsi plutôt que de s'électrocuter en essayant de passer à travers une barrière électrique prévue pour le maintenir loin des plantations, il utilise ses défenses ou prend un morceau de bois avec sa trompe pour briser les clôtures et éviter l'électrochoc. Pas bête, l'animal... Et ne parlons pas des comportements d'intimidation qui effrayent même... l'homme.

Quant à la souris commune par exemple, chacun sait combien cet adorable petit rongeur est intelligent; il est capable de résoudre des problèmes techniques. Craintif de nature, il doit sa survie à son instinct exacerbé de proie potentielle.

La souris commune, Mus musculus. Cet adorable animal de compagnie est tout petit mais pas moins intelligent pour autant; il vous mettrait au défi de traverser un labyrinthe ou un étroit pont suspendu. A l'image du rat domestique, si elle a joué un fois avec vous, elle vous reconnaîtra toute sa vie et reviendra volontiers vers vous. Document Wikipedia.


Dans ces quelques exemples on constate que ce sont les événements de la vie qui ont servi de leçon et conduisent tous les animaux à développer leurs facultés afin de survivre.

La théorie de l'esprit

On pense généralement que nous nous différençions des animaux parce que nous avons une conscience. Or, en étudiant le comportement des grands singes, on se rend compte que non seulement ils comprennent ce que disent leurs congénères ou même l'homme mais ils ont l'esprit d'analyse et en tirent avantage. Ainsi, les chimpanzés ont conscience de ce qu'ils perçoivent par rapport aux autres membres présents mais agissent en fonction des rapports hiérarchiques.

Ainsi au cours d'une expérience menée à l'Institut Max Planck en Allemagne, les chercheurs ont placé deux singes, un jeune et une dominante, dans des pièces séparées munies de parois transparentes ou opaques. On a ostensiblement caché une banane sous un pot sous les yeux d'une femelle dominante. La dominante était dans une autre pièce et ne vit pas la scène. Elle ignorait donc qu'une banane se trouvait sous le pot. Les deux singes ont ensuite pu accéder à la pièce où se trouvait le pot. Qu'allait-il se passer ?

Le jeune subordonné savait qu'il y avait une banane sous le pot mais il ne pouvait pas la prendre car la dominante l'aurait violemment attaqué. Evidemment, le jeune singe a profité d'un moment d'inattention de la dominante pour chaparder la banane, mais il dût ensuite galoper à toute allure pour échapper à son courou... Le subordonné avait donc prémédité son action. Nous n'irons pas jusqu'à dire qu'il a évalué ses chances de succès ou les risques qu'il encourait, mais il est certain que son goût pour les bananes a dépassé sa crainte de l'autorité. Et voilà le premier singe indépendant, en rébellion avec l'autorité ! Et ce n'est pas un homme... Disons tout de suite que ces "rébellions" sont courantes dans le monde animal où l'autorité repose sur le rapport des forces, la hiérarchie s'établissant entre dominants et dominés à chaque échelon social.

L'empathie des grands singes

Jane Goodall confirme que les grands singes comprennent ce qu'éprouvent les autres. Mais cela peut aller beaucoup plus loin. Ils peuvent éprouver de la compassion et semblent même capables d'infliger des blessures ou de tuer par simple plaisir, par sadisme dirions-nous.

Cette découverte partit d'une observation inhabituelle. Jusqu'en 1998 on pensait que les chimpanzés étaient végétariens, à quelques exceptions près. Mais des études menées dans six sites d'Afrique centrale, on permit de découvrir que les chimpanzés étaient omnivores et appréciaient particulièrement... les bébés singes ! Ils mangent en fait beaucoup plus de viande que n'importe quelle autre espèce de singe.

Les découvertes se succédèrent ensuite rapidement. Des primatologues ont découvert en forêt un chimpanzé mâle ayant été littéralement assassiné par d'autres membres de la tribu. Non seulement le singe avait été assassiné mais la victime présentait les marques d'environ 30 blessures et lacérations mortelles : sa trachée avait été arrachée, on avait arraché ses testicules, son buste était performé en plusieurs endroits, ses côtes sortaient de sa cage thoracique, son crâne était défoncé, son corps éventré, démembré, ses ongles avaient été arraché, etc. Visiblement plusieurs singes l'avaient fermement tenu pendant que d'autres le massacraient...

Jane Goodall dut affronter plusieurs fois des individus violent tel Frodo. C'était un mâle dominant qui s'avéra être le plus grand chasseur de sa tribu et le plus violent aussi. A lui seul il avait décimé 10% d'une population de singes colobes vivant sur son territoire. En 1998, en la voyant, Frodo se précipitait sur elle, lui donnant des coups de pied, lui jettant des pierres, essayant de la mordre, de la piétiner ou de la faire tomber. Des gardiens ont également subit ce genre de violence sans aucune raison apparente.

En 2002, un cas similaire mais plus dramatique s'est produit. Frodo a volé un bébé de 3 ans attaché dans un linge sur le dos d'une femme. Il s'est enfuit avec le bébé en forêt où on le retrouva horriblement mutilé. Ce singe était-il suffisamment "humain" pour être traité d'assassin et avoir commis un meutre ? Pour certains c'est évident pour d'autres ce n'est qu'un animal sauvage. Mais tous les zoologues sont d'avis que dans de telles situations, l'animal violent doit être abattu.

Si on comprend aisément pourquoi les singes éprouvent des émotions, on ignore en revanche pourquoi ils deviennent violent. Certains chercheurs invoquent une réaction peut-être liée à la violation de leur territoire, l'homme étant considéré comme un envahisseur aux yeux des singes, au même titre qu'un prédateur ou qu'une autre tribu, l'intrus devant être exterminé par tous les moyens. Pour Jane Goodall ce comportement n'existait pas jadis. Il est peut-être lié à la surpopulation et au manque de nourriture.

Les grands singes sont finalement comme nous dit-elle, car ils sont cruels. Ils savent quand ils font mal aux autres... On peut parler de cruauté car les singes font preuve d'empathie, ils ont la capacité de se mettre à la place de l'autre et de ressentir ses sentiments et ses émotions, ils comprennent les conséquences de leurs actes et ils peuvent infliger volontairement des blessures violentes et s'en réjouir.

Comme l'être humain, les grands singes mâles pourraient être programmés pour être violents : c'est la théorie du "l'hypothèse du mâle démoniaque" proposée par le Dr Richard Wrangham, anthropologue à l'Université d'Harvard. Cette hypothèse s'applique en effet uniquement aux mâles car les femelles ne participent pas à ces violences. La même théorie s'applique à l'homme. On constate par exemple qu'en Angleterre les hommes sont 24 fois plus susceptibles de commettre un meutre ou une agression que les femmes, les hommes sont 263 fois plus susceptibles d'être condamnés pour sévices sexuels que les femmes et 97% des prisonniers condamnés à perpétuité sont des hommes... Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Selon Wrangham Héritage générique commun...Cette théorie est acceptée par la plupart des primatologues.

Malgré l'augmentation des preuves empiriques chez les chimpanzés, il s'agit de cas où la violence est exceptionnelle. Aujourd'hui Jane Goodall affirme que s'il s'avère que les chimpanzés sont devenus violents suite à leur contact avec les hommes et le fait qu'elle les a nourrit, elle ne leur aurait jamais donné de nourriture pour s'attirer leur confiance. Les chercheurs pourraient donc avoir modifié le comportement des grands singes et parfois mal interprété leurs attitudes, notamment à travers la théorie du mâle démoniaque. En conséquence, d'autres études sont encore nécessaires pour valider cette théorie.

La théorie de l'esprit est très importante car elle insiste sur le rôle essentiel de la prise de conscience dans le comportement des singes supérieurs. Quant à l'appliquer aux autres espèces, il est probable que le même mécanisme s'applique aux autres mammifères supérieurs vivants en communauté, leurs actions étant toutefois conditionnées par leur système hiérachique et le milieu dans lequel ils évoluent.

Voyons pour terminer, la faculté la plus importante qu'il soit donné à un animal, le langage.

2006-08-07 23:43:23 · answer #6 · answered by Phil Hip 5 · 0 0

l'homme est l'etre le plus superieur qui a été créee , et ce qui est poser est 1000% faux

2006-08-07 23:07:01 · answer #7 · answered by samiakh 2 · 0 0

pas vraiment,car l'homme détruit tout et fait plus de chose que nécessaire,contrairement a l'animal qui lui substitut uniquement a ces besoins alors que l'humain a un ego sur dimensionné

2006-08-07 22:43:23 · answer #8 · answered by Anonymous · 0 0

non. C'est l'animal qui détruit le plus son environnement de vie à la recherche du profit immédiat. c'est aussi, je crois, le seul qui tue ses semblables pour d'autres raisons que la survie (la sienne ou celle de l'espèce), et le seul, je pense, qui abuse sexuellement de ses petits. Et qui manipule gratuitement ses semblablement.

mais peut-être suis-je sans illusions sur l'être humain et que j'idéalise le règne animal?
La loi du plus fort existe aussi chez les animaux, mais elle a des justifications biologiques.

2006-08-07 22:43:06 · answer #9 · answered by gissbe 4 · 0 0

animal sans lombre dun doute
superieur cest plus relatif (superieur a qui a quoi?) et puis tt depend de qui on parle, ien entendu si tu parle de moi oui superieure :)

2006-08-07 22:41:43 · answer #10 · answered by lamarmote 3 · 0 0

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