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6 réponses

Voila toute l'histoire
Certains d'entre vous se rappellent sans doute les fas-tueuses fêtes de Persépolis en 1971. Celles-ci célébraient le 2500ième anniversaire du royaume d'Iran. Peut-être savez-vous également que l'un des titres du dernier shâh ("roi") était "lumière des Aryens" et que Iran signifie "Pays des Aryens".

Dans la célébration de Persépolis, il ne faut pas s'arrêter à la réussite d'un régime, d'ailleurs démentie quelques années plus tard, mais y voir l'affirmation d'une continuité de Cyrus le Grand à nos jours. Le titre susmentionné du shâh, "lumière des Aryens", et l'étymologie de Iran expriment la même idée. En effet, il faut com-prendre qu'il y a là revendication d'un héritage vieux de plusieurs millénaires et affirmation d'une fidélité à celui-ci.

L'âme de l'Iran ne s'est pas constituée au XXe siècle, ou après l'islamisation, ou encore à la suite des campagnes d'Alexandre le Grand, mais lorsque les Indo-Européens se sont établis sur le plateau iranien. De-puis, en dépit des invasions, de la multiplicité des courants religieux, des périodes de succès et de revers, les Iraniens ont toujours témoigné d'une conscience très vive de leur spécificité.

Le monde iranien est injustement méconnu en Europe. Pourtant, l'influence de ce rameau indo-européen s'est étendue à l'ensemble de l'Eurasie. C'est à une brève découverte de celui-ci que nous vous invitons maintenant. Tout d'abord en nous penchant sur les origines indo-européennes de l'Iran, puis en examinant quelques aspects du monde iranien et enfin son in-fluence sur d'autres civilisations.

I. Les Indo-Européens en Iran

L'Iran a connu deux principales vagues indo-européennes. Les Iraniens sont issus de la seconde. La première vague est venue du nord de la mer Caspienne. Ce groupe d'Indo-Européens s'est fixé, à la fin du IVième millénaire avant notre ère, au sud-est de la Caspienne, dans la région de l'actuel Gorgan. Roman Ghirshman nomme ce rameau les "Indo-Aryens" afin de le distinguer des Iraniens proprement dit. La dénomination "aryen" provient du nom par lequel se désignaient les Indo-Européens qui se sont installés en Inde et en Iran. Ainsi, l'empereur achéménide Darius Ier se disait "aryen de souche aryenne".

Au début du IIième millénaire, toujours avant notre ère, sans doute sous la pression de nomades, les Indo-Aryens quittèrent la région de Gorgan et se scindèrent en deux groupes. L'un partit vers l'est et après bien des pérégrinations occupa le nord de l'Inde où il fonda la prestigieuse civilisation védique. L'autre prit une direction opposée, il alla vers l'ouest. Il finit par se retrouver dans le nord de l'actuel Irak où il fit cause commune avec les Hourrites, peuple non-indo-européen. Au XVIIième siècle avant notre ère, les Indo-Aryens de l'ouest formaient l'élite dirigeante du royaume de Mitanni. Celui-ci eut son heure de gloire au XVième et au XIVième siècle avant notre lère. Il fut notamment tour à tour adversaire et allié des Egyptiens. Il dominait alors le nord de l'Irak, le nord-est de la Syrie et le sud-est de la Turquie. Il devint ensuite vassal des Hittites, puis fut vaincu par les Assyriens.

L'arrivée des Iraniens proprement dits

Dans la deuxième moitié du IIième millénaire également, un autre groupe d'Indo-Européens, les ancêtres des Iraniens, se mit en marche. On suppose qu'il est parti d'une région sise à l'ouest de la Volga, non loin de son embouchure, donc de la Caspienne, dans la région de Volgograd, anciennement Stalingrad. Bien que les spécialistes ne s'accordent pas sur ce point, il semble qu'il s'est divisé en deux. Un groupe, formé des Iraniens dits "orientaux", passa la Volga et descendit à l'est de la Caspienne. Au début du Ier millénaire avant notre ère, les Iraniens orientaux occupent un territoire qui comprend l'actuel Turkestan soviétique, l'Afghanistan et une grande partie du Pakistan.

L'autre groupe, les Iraniens "occidentaux", passa par le Caucase, donc à l'ouest de la Caspienne. Il était notamment composé des Mèdes et des Perses. Au IXième siècle avant notre ère les annales assyriennes les mentionnent. Les Mèdes s'installent au nord-ouest de l'actuel Iran, les Perses au sud-ouest. En 737-736, les Assyriens lancent un raid contre les Mèdes, dans la région de Téhéran, mais ils n'occupent pas le pays. De 615 à 610, les Mèdes détruisent le puissant empire assyrien. Un peu plus d'un demi-siècle plus tard, les Perses imposent leur hégémonie aux Mèdes. En 539, leur roi, Cyrus II le Grand, s'empare de Babylone. Il constitue alors l'empire achéménide qui, durant deux siècles, s'étendit de la Méditerranée à l'Indus, de la Grèce et de l'Egypte à l'Inde et à la frontière ouest de la Chine.

Nous allons terminer cette partie par une rapide chronologie.

Du VIième siècle au IVième siècle avant notre ère: règne de la dynastie achéménide, empire perse.
De 334 à 324 avant notre ère, conquêtes d'Alexandre le Grand.
Du IIIième siècle au IIième siècle, toujours avant notre ère, dynastie d'origine grecque, les Séleucides. Celle-ci, dès la deuxième moitié du IIIième siècle, est peu à peu supplantée par les Arsacides, dynastie parthe, donc par des Iraniens orientaux.
Au IIIième siècle de notre ère, les Arsacides sont éli-minés par une dynastie perse, les Sassanides. Ceux-ci règnent jusqu'au milieu du VIIième siècle de notre ère, période de la conquête musulmane. Remarquons que celle-ci met un siècle pour dominer l'ancien empire sassanide.
Mentionnons enfin qu'au milieu du VIIIième siècle, le califat passe aux Abbassides. Cette prise du pouvoir fut la conséquence d'une révolte iranienne. Elle marque le début d'une renaissance iranienne.

II. Deux aspects du monde iranien Nous allons maintenant examiner deux aspects de la société de l'Iran pré-islamique en mettant l'accent sur les transformations qui les ont affectées, mais aussi les permanences. En premier la religion, puis l'idéologie tripartie.

La religion dans l'ancien Iran:

La religion de l'ancien Iran était le mazdéisme. Son nom provient de son dieu principal, Ahura Mazda, ce qui signifie "Seigneur Sage". Les Iraniens eux-mêmes se proclamaient "adorateurs de Mazda". La "Bible" des mazdéens est l'Avesta, ce qui signifierait "Fondement".

Cependant, il n'y a pas un mazdéisme, mais plusieurs. En effet, certains honorent également une divinité tutélaire supplémentaire comme Mithra ou Anâhitâ. A cela s'ajoutent différents courants théologiques. Le plus prestigieux, et le mieux connu, est celui issu de Zarathushtra.

Zarathushtra, que les Grecs ont appelé Zoroastre, est né dans l'est du domaine iranien, sans doute dans la région de Bactres, aujourd'hui partagée entre l'Afghanistan et l'Union Soviétique. Actuellement, on admet en général qu'il a dû vivre entre le Xième et le VIIIième siècle avant notre ère. Sa réforme a cheminé lentement. Elle s'est peu à peu imposée au début de notre ère et elle triomphe sous les Sassanides, donc à partir du IIIième siècle. Mais cela n'a pas empêché d'autres courants de se développer, avec parfois même l'appui momentané du shâh commme ce fut le cas pour le manichéisme et le mazdakisme. Ces courants perdurèrent sous l'islam à tel point que mille ans après les débuts de l'islamisation, on en dénombrait plus d'une dizaine.

La réforme zoroastrienne

Nous allons maintenant aborder quatre points essentiels de la réforme zoroastrienne.

1) Elle se signale par une forte tendance monothéiste. Ahura Mazda est un dieu créateur et omniscient. Les autres divinités n'existent que par lui.

2) Le dualisme. Au-dessous d'Ahura Mazda deux esprits jumeaux s'affrontent. L'un est Spenta Mainyu, c'est-à-dire "Saint Esprit"; l'autre Ahra Mainyu, c'est-à-dire "Mauvais Esprit", par la suite il sera appelé Ahriman. Tout deux se combattent pour la domination du monde, tandis qu'Ahura Mazda demeure au-delà de notre monde dans le Garotman, la "Maison des chants", aussi appelé "Lumière infinie", paradis où se rendent les âmes des justes après leur mort terrestre.

Les mazdéens désignent souvent notre monde par l'expression "monde du mélange". En effet, il est situé à mi-chemin de la "Ténèble infinie" d'une part et de la "Lumière infinie" de l'autre. La lutte entre les deux esprits a commencé avec la création. C'est pourquoi la vie est conçue comme un choix, entre la lumière et les ténèbres, et comme un combat. Il y a les divinités lumineuses d'un côté, les démons issus des ténèbres de l'autre. Le zoroastrisme a éliminé les dieux qui, comme Vayu dans le panthéon indo-iranien, possèdent une double personnalité, constructrice et destructrice, lumineuse et démoniaque. Toutefois, répétons-le, dans le zoroastrisme, Ahura Mazda est au-dessus de ce dualisme, ce qui n'est pas le cas dans le manichéisme.

3) Six divinités accompagnent Ahura Mazda. Ce sont les Amesha Spenta, ce que l'on traduit par "Saints Immortels" ou par "Immortels Bien-fai-sants". Georges Dumézil a montré que ces six divinités sont issues de l'idéologie tripartie car on peut les classer selon la tripartition propre aux Indo-Européens. Les "Saints Immortels" sont autant d'aspects d'Ahura Mazda. Zarathushtra et ses continuateurs ont donc intégré la tripartition dans un monothéisme. Le mazdéisme zoroastrien évolua vers un compromis entre le polythéisme, qui demeure vivace, et le monothéisme. On peut parler, à son égard, d'hénothéisme, c'est-à-dire que les différentes divinités sont autant d'aspects d'un dieu suprême et absolu et qu'au-delà de la multiplicité propre à notre monde, il existe une unité surtout supra-terrestre. En effet, ainsi que nous l'avons remarqué, Ahura Mazda n'intervient pas lui-même dans notre monde, mais, en quelque sorte, il délègue des entités divines pour ce combat.

Moralisation de la religion et eschatologie

4) La moralisation de la religion et l'affirmation d'une eschatologie (ce qui se rapporte aux fins dernières: la fin de la vie humaine, la fin des temps) concernant l'homme et le monde.

Dans notre monde, et dans l'homme, s'affrontent, selon le zoroastrisme, des dieux bons et d'autres mauvais qui sont souvent les correspondants négatifs des bons. Dès lors, il existe, selon une expression typiquement mazdéenne, des "bonnes paroles", des "bonnes actions"; mais aussi, à l'inverse, des "mauvaises pensées", des "mauvaises paroles", des "mauvaises actions". Entre elles, l'homme choisit son camp. Il acquiert ainsi, par la liberté de son choix, une importance qu'il n'avait sans doute pas auparavant. Il se trouve en position centrale dans le "combat cosmique". Ainsi que le dit un texte mazdéen: "Le chef du combat, c'est l'homme". Conséquence logique de cette "humanisation" de la religion: le zoroastrisme insiste sur le destin de l'homme après la mort.

Cette lutte gigantesque entre la lumière et les ténèbres a une fin: la rénovation du monde, aussi appelée transfiguration. Zarathushtra annonce la venue d'un sauveur qui sera nommé par la suite Saoshyant, ce qui signifie "prospérera". Notons qu'un autre de ses noms veut dire "Ordre incarné". Ce thème, qui se développera beaucoup après Zarathushtra, est comparable à celui relatif à Kalki, dans la tradition hindoue, dixième avatâra de Vishnou, qui doit restaurer l'ordre et la loi traditionnels à la fin de notre cycle.

De Zarathushtra à l'iranisation de l'islam

La postérité de Zarathushtra a largement dépassé le zoroastrisme. Ainsi, si le mazdéisme a reculé devant l'islam, il a, dans le même temps, influencé l'islam iranien. Cette question a été magistralement étudiée par Henry Corbin et nous ne pouvons que recommander son oeuvre admirable à ceux qui désirent l'approfondir. C'est dans le shi'îsme que les convergences sont les plus nombreuses. Par exemple, le thème du Saoshyant, descendant de Zarathushtra, se retrouve dans les croyances relatives au XIIième Imâm, l'Imâm caché, descendant de Mahomet, qui doit revenir à la fin des temps pour restaurer la loi. La meilleure illustration d'une iranisation d'une partie de la commmunauté islamique est donnée par Shihâbod-dîn Yahyâ Sohravardî, mystique musulman iranien du XIIième siècle. On l'appela, à juste titre, le "résurrecteur de la théosophie de l'ancienne Perse". En effet, il se voulait héritier de la sagesse de l'ancien Iran, de Zarathushtra et de Platon, tout en restant au sein de l'islam. Entendons-nous bien, il évoque un héritage métaphysique et non culturel ou social. Son oeuvre est une véritable métaphysique de la lumière. Elle témoigne d'une quête intérieure poussée très loin. Sohravardî estimait que les sages de l'ancien Iran avait mené la même quête et que certains étaient parvenus à l'illumination. Il se proclamait leur successeur. Il est le chef de file d'un courant qui s'est perpétué jusqu'à nos jours.

L'idéologie tripartite en Iran

La tripartition est présente dans les textes sacrés. L'Avesta indique que la société est divisée en trois castes, les prêtres, les guerriers, les paysans, aux-quelles s'ajoute parfois une quatrième caste: les artisans. Voyons maintenant deux manifestations singulières de l'idéologie tripartite en Iran.

L'historien grec Hérodote (Histoires, VII, 54) signale un sacrifice tripartite accompli par Xerxès, roi achéménide du début du Vième siècle avant notre ère. Celui-ci, après des prières et des libations, jeta dans la mer trois objets: une coupe, symbole de la première fonction; un cratère en or, vase de grande contenance, qui figure sans doute la prospérité et la richesse matérielle, donc la troisième fonction, et un glaive, objet représentatif de la deuxième fonction.

Une autre manifestation singulière de l'idéologie tripartite en Iran est fournie par trois feux particuliers: un est réservé aux prêtres, un aux guerriers, l'autre aux paysans. Ils étaient situés dans différents temples. Les rois parthes et sassanides, après leur couronnement, se rendaient en pélérinage au feu des guerriers situé en Azerbaïdjan.

Jusqu'à l'islamisation, la répartition en fonctions modela la société iranienne. Cependant, celles-ci étaient au nombre de quatre. Ainsi, sous les Sassanides, au VIième siècle précisément, soit un siècle avant l'islamisation, outre les prêtres et les guerriers qui constituaient les deux premières fonctions, les scribes, les écrivains, poètes, comptables, biographes, médecins, astrologues, formaient la troisième fonction. La quatrième fonction étaient notamment composée des marchands, des cultivateurs, des négociants et de tous ceux qui n'entraient pas dans les trois autres fonctions. Un texte de cette époque affirme: "Cette répartition des hommes en quatre classes est pour le monde une garantie durable de bon ordre".

Avec l'islamisation, une transformation s'opère. L'idéologie tripartite disparaît peu à peu. Peut-être at-elle survécu plus ou moins longtemps dans les faits? Sans doute, mais il est difficile de répondre avec exactitude dans quelle mesure. Elle était encore connue quelques siècles après l'islamisation, mais comme modèle de société lié à l'Iran pré-islamique et mazdéen.

III. Le coeur et le carrefour de l'Eurasie

Par sa situation géographique, l'Iran est le coeur et le carrefour de l'Eurasie. Le plateau iranien est un pont entre les pays du Proche-Orient et l'Inde; mais aussi entre le Proche-Orient et l'Ex-trême-Orient; ainsi qu'entre l'Extrême-Orient et l'Occident, notamment par le biais de la célèbre route de la soie par où sont passées aussi bien des marchandises que des doctrines religieuses.

L'Iran ne s'est pas contenté de recevoir mais a autant donné, sinon plus. Son influence fut principalement religieuse et philosophique, culturelle et artistique.

Commençons par l'Occident, plus précisément par la Grèce. Pythagore aurait été initié par un Zoroastrien selon des auteurs antiques. On retrouve dans l'oeuvre de Platon plusieurs thèmes iraniens. Signalons que Platon connaissait des écrits mazdéens. A la suite des conquêtes d'Alexandre le Grand, toute la littérature traitant des doctrines iraniennes et de Zoroastre vit le jour. Autre leg iranien à l'Occident: le culte de Mithra. Citons encore le catharisme, lointain rejeton du manichéisme.

Continuons par le Proche-Orient. De nombreux auteurs ont relevé une influence iranienne dans la tradition hébraïque, notamment à partir de l'exil à Babylone, soit à partir du VIième siècle avant notre ère. L'apport iranien s'est fait sentir dans l'eschatologie, l'importance croissante des anges, la soudaine réprobation de Yahvé vis-à-vis des sacrifices d'animaux, thème important de la réforme zoroastrienne, mais aussi sans doute sur la conception monothéiste. Yahvé, dieu d'abord tribal, devient peu à peu le dieu universel des chrétiens. Il est significatif que Cyrus le Grand est le seul souverain non-juif appelé "Oint" dans la Bible par Isaïe (45-1), titre prestigieux jusqu'alors réservé aux rois d'Israël. Cette influence se révèle également dans les tentatives de récupération de Zarathustra par les Hébreux. Celui-ci fut tour à tour identifié à Ezéchiel, à Nemrod ou encore à Baruch.

L'influence iranienne est également présente dans les Evangiles en plus de celle véhiculée par le judaïsme. Les similitudes sont nombreuses dans l'enseignement sur l'eschatologie, le paradis et la fin des temps qui, comme dans le mazdéisme, voit la venue d'un sauveur et une rénovation du monde. Remarquons aussi la fréquente évocation de la lumière dans l'Evangile de Jean. Enfin, comment ne pas mentionner la mystérieuse présence, qui a tant intrigué les chrétiens, de trois mages, c'est-à-dire de prêtres mèdes, donc iraniens, venus saluer Jésus peu après sa naissance.

Mazdéisme et zoroastrisme dans l'islam

L'islam, dès le commencement, reçut une influence iranienne non négligeable. Le Coran contient des images et des traits que l'on retrouve dans des textes mazdéens antérieurs à la prédication de Mohamet. Ce-lui-ci connaissait le mazdéisme. Il aurait dit: "Ne tenez jamais de propos irrévérencieux contre Zoroastre, car Zoroastre fut en Iran un envoyé du Seigneur très aimant". Il a accordé un statut égal à celui des chrétiens et des juifs à la communauté zoroastrienne du Yémen. En effet, depuis 571, le sud de la péninsule arabique était une province de l'empire sassanide. L'un des proches compagnons du prophète de l'islam était iranien: il s'agit de Salman, surnommé le "pur".

Signalons aussi qu'un petit-fils de Mohamet, Hussein, qui est le troisième Imâm des Shî'ites, aurait épousé une fille du dernier roi sassanide. Ainsi, ne serait-ce que par ce mariage, le shî'isme prend le relais de l'ancien Iran.

Mais l'influence iranienne dans le monde musulman se fait surtout sentir à partir de l'avènement du califat abbasside au milieu du VIIIième siècle. Les Abbassides furent portés au pouvoir par une révolte iranienne. Puis, ils s'entourèrent d'une élite militaire, politique, culturelle et artistique iranienne. Ainsi, plusieurs caractéristiques de l'architecture sassanide se rerouvent dans l'architecture abbasside.

Les influences iraniennes en Chine

Terminons ce très rapide tour d'horizon par l'influence iranienne en Chine.

Au début de notre ère, il y avait des échanges commerciaux suivis entre l'Iran et la Chine. Ainsi, les Chinois appréciaient beaucoup le fard iranien pour les sourcils. Il y eut une influence religieuse par le biais du manichéisme qui, à la suite de persécutions en Iran, s'est développé dans le Turkestan chinois. Des branches du bouddhisme ont reçu des apports iraniens; nous pensons notamment à la doctrine bouddhique de la "Terre pure". Il y avait également quelques temples mazdéens en Chine, comme à Canton, mais ils devaient être fréquentés presque uniquement par les marchands iraniens.

L'influence artistique fut sensible lors de l'exil des derniers Sassanides à la coeur de l'empereur de Chine. On assiste alors à une floraison de motifs iraniens dans les broderies, les divers tissus, le mobilier, la vaisselle, la poterie, l'art statuaire, etc. Certains ont même parlé d'un art irano-chinois. Notons enfin que par l'intermédiaire de la Chine, l'art iranien s'est étendu jus-qu'au Japon.

Conclusion

En conclusion, nous espérons que ces quelques aperçus ont suffit à vous faire comprendre la place éminente et originale du monde iranien en Eurasie.

Ce rameau indo-européen s'est avéré, jusqu'à au-jourd'hui, extrêmement fécond. Sans doute parce que, comme nous l'avons souligné dans l'introduction, il a conservé sa mémoire. Encore au-jourd'hui, le Livre des rois de Firdousi, vaste épopée qui narre l'histoire mythique de l'ancien Iran, est toujours la première référence littéraire en Iran.

Les légendes et les textes sacrés de l'ancien Iran affirment que l'Iran est au centre du monde. Sauf d'un point de vue symbolique, nous n'irons pas jusque là. Cependant, incontestablement, l'Iran a été et reste un des centres culturels, religieux et parfois même politique, du monde.


ouf quel travail de titan !!!!

2006-08-07 00:00:24 · answer #1 · answered by curieuse 3 · 1 0

LANTIQUITE DE L'IRAN


Les Iraniens sont un peuple d'origine aryenne, apparentés à plusieurs peuples européens et à ceux qui se sont installés en Inde du Nord vers le XVe siècle av. J.-C., et qui comme eux parlent une langue indo-européenne, le persan.

L'Iran, même racine que aryen, une nation très ancienne, était connue en Occident sous le nom de la Perse jusqu'au 21 mars 1935, date laquelle Reza Pahlavi demande par décret aux puissances étrangères de changer l'appelation de la Perse en Iran. L'utilisation du nom Perse est due à l'appellation grecque ancienne Persis. Il vient du nom de la région sud de l'Iran, Fars ou Pars (qui donne son nom à la langue farsi) où sont concentrés les palais achéménides et qui était le cœur de l'empire à cette époque.

Les archéologues commencent à peine à connaître les origines des civilisations installées sur cette terre comme la civilisation de Jiroft datant d'il y a 5000 ans et qui bâtit des villes bien avant les civilisations égyptienne et grecque. Mais c'est le peuple d'origine indo-européenne descendant des steppes d'Asie Centrale qui s'installe à la fin du deuxième millénaire (avant JC) et qui donne naissance au premier vrai empire en 559 avant JC, celui des les achéménides.


Les ruines des palais des achéménides, PersepolisSous la dynastie des achéménides, au VIe siècle av. J.-C., l'Iran devient un vaste empire, contrôlant une région qui s’étend de l’Inde à la Grèce en passant par l'Égypte. Les historiens de la Grèce antique (Hérodote, Xénophon,...) nous rapportent, avec une vision subjective, les conflits qui ont opposé les royaumes grecs aux puissants empereurs de Perse.

L'Iran est ensuite conquis par Alexandre le Grand mais regagne vite son indépendance : c’est l’époque des Empires parthe et sassanide.

L'ARRIVE DE L'ISLAM


Les Sassanides sont vaincus au VIIe siècle par les Arabes qui imposent leur religion - l’islam - et leurs langue et écriture : l'arabe, aux peuples vaincus. À l'exception des régions caspiennes et centre-asiatiques, le pays sera entièrement contrôlé par les Arabes. Tous les pouvoirs et les avantages sont conférés à une aristocratie arabe qui exclut systématiquement les non-arabes, et davantage encore les non-musulmans. Cette ségrégation établie à travers l'empire arabo-musulman et qui durera un siècle, contribuera plus tard à la naissance du chiisme (ou l'islam iranien), une branche de l'islam à laquelle les peuples iraniens de l'époque se rallieront massivement (à la suite de la mort du 4e Calife arabe Ali (en 661), le cousin du Prophète de l'Islam, Mahomet). En l'an 747, les Iraniens se révoltent et renversent la dynastie Omeyyades.


Art irano-islamique, IspahanAu VIIIe siècle, le Khorassan, l'une des grandes provinces perses au Nord Ouest du pays et qui comportait en son temps le Tadjikistan, l'Afghanistan et le Turkménistan) sous domination de l'Empire Omeyyades, se rallie à la doctrine dissidente du chiisme pour s'émanciper de la domination arabe. Il devient ainsi un foyer d'opposition au pouvoir, et déclenche avec l'Irak en 748, une révolte qui va renverser la dynastie Omeyyades. Khorassan était déjà la dernière province à résister aux attaques du califat, et à jouer un rôle primordial dans la sauvegarde de la langue perse et des traditions persanes. La nouvelle culture arabo-persane née de la fusion entre la culture sassanide et la culture arabe se diffusa largement dans le monde islamique. Les gouverneurs provinciaux ne tarderont pas à se déclarer indépendants et à fonder leurs propres dynasties. Quand en 819, les Samanides, première dynastie de souche iranienne après la conquête arabe, commencèrent à reconquérir l'est de l'Iran (Khorasan, Afghanistan, jusqu'en Inde) et ont fait de Samarcande, de Boukhara et de Harat leur capitales, le persan a repris un peu de vigueur. L'Iran devient ainsi parmi des rares régions islamisées à garder sa langue. Les émirs samanides mettront à profit leur force économique et militaire pour faire de leur cour de Boukhara et de leurs capitales régionales (Samarkand, Balkh, Merv, Nichapour) des foyers de vie intellectuelle, rivaux de Bagdad. Outre la culture arabe classique, ils favoriseront l'éclosion de la littérature en langue néo-persane et, bien que sunnites, accorderont leur protection à des penseurs dont les idées ne relevaient pas toujours de l'orthodoxie. Parmi les plus grands lettrés protégés par les Samanides on trouve les poètes Roudaki et Daghighi, l'historien Bal'ami, les docteurs philosophes Razi (Rhazès) et Ebn-é-Sina (Avicenne). C'est durant cette période que Ferdowsi transcrira par écrit et en persan les histoires orales de la mythologie perse (Le livre des Rois, ou plutôt, l'Épopée des Rois, le Shâh-Nâmé). De par cette résistance culturelle à l'Est de la Perse, dès 913, l'Iran deviendra la nation qui brisera l'unité du monde musulman. En se posant comme une nation avec sa propre langue, et surtout en installant leur capitale à Shiraz, les peuples iraniens marquent très vite leur différence à l'égard des autres nations soumises à la domination arabe.

En 945, la dynastie chiite iranienne des Bouyides (ou Buwayhides) s'empare de Bagdad, mais est renversée par les nomades turcs seldjoukides, sunnites, qui étaient déjà nombreux dans les armées du califat abbasside et qui prennent Bagdad en 1055. La dynastie turque des seldjoukides confirme ce mouvement de résistance à l'unicité de l'empire arabe en fédérant les populations de la mer d'Aral) et la particularité des peuples iraniens (notamment des Tadjiks.


Shah-Namé de Ferdowsi, la bataille des Iraniens et les Touraniens. Miniature d'époque mongole - XIVe siècle, Tabriz-IranLa Perse est à nouveau envahi, à partir de 1251, par les Turcs seldjoukides puis par les Mongols. Les Mongols règnent près de deux siècle en Perse mais ils adoptent rapidement la culture du pays et se convertissent à l'Islam (1295). Ils s'émancipent de leur origine en fondant la dynastie indépendante des Ilkhanides d'Iran.

Le XVIe siècle voit le retour de l’indépendance sous la dynastie des safavides puis sous d’autres lignées de rois ou châhs. La conversion de l'Iran au chiisme résulte d'une volonté de s'affirmer face à la domination des Ottomans sunnites. La conversion permet de constituer les bases d'un État fort à partir d'une identité spécifique. La conversion religieuse est donc une stratégie politique. À partir de cette rupture, la Perse suit un chemin à part dans le monde islamique et on observe une "iranisation" du chiisme : formation d'un véritable clergé, radicalisation du discours religieux et imprégnation culturelle de rites chiites comme celui des martyrs, autonomie institutionnelle et financière des Uléma, mise en place d'une direction spirituelle : les grands ayatollahs, les interprètes de la loi divine, qui se réunissent et choisissent celui qui les gouverne. Cette institution est liée par un esprit de corps mais on observe de fortes différences d'un ayatollah à un autre. Ses membres sont autonomes, ont chacun des représentants locaux et chacun peut délivrer des diplômes, peut nommer ses représentants, ouvrir des centres d'études et dispose d'une autonomie financière par les dons des fidèles.


LA PERIODE MODERNE


Au cours du XIXe siècle, l'Iran subit les influences conjuguées de la Russie et du Royaume-Uni ; commence alors un processus de modernisation qui continuera jusqu’au XXe siècle. Bien que l'Iran soit un des rares pays à ne pas être colonisé par les puissances occidentales, il est contraint de signer des traités avec la Russie (Traité de Golestan en 1813 et Traité de Turkmanchai en 1828) qui le dépossèdent de ses territoires du Caucase d'une part, et d'Herat, cédé aux Afghans, d'autre part.

En 1906, à la suite d’une révolution constitutionnelle, l'Iran se dote d'une constitution et un parlement (en persan: Majlesse مجلس) même si le pouvoir continue à rester essentiellement dans les mains du chah. En 1908, la découverte de pétrole fait de l'Iran un enjeu stratégique majeur.

Les rivalités russe et britannique continuent pendant la Première Guerre mondiale. Le pays est partagé en deux zones d'influences, au nord les Russes et au sud les Britanniques avec une zone tampon « neutre ». Avec l'accord Britanno-Persan de 1919, le Royaume-Uni prévoit la mise en place d'un protectorat mais l'absence d'un pouvoir fort, les préoccupations britanniques en Irak, les mouvements nationalistes et sûrement l'intelligence de quelques politiciens Iraniens qui profitent de la rivalité des grandes puissances, garantissent l'intégrité du pays.

En 1921, un jeune officier de l'unité des cosaques, général Reza Khan, fait un coup d'état militaire. Il reste cependant le chef de l'armée et le premier ministre jusqu'en 1925 lorsque le parlement destitue la dynastie Qajar et le nomme chah d'Iran sous le nom de Reza Shah Pahlavi.

Reza shah, malgré son manque d'instruction, entreprend de très grands travaux et l'Iran bascule dans une nouvelle ère qui le change en profondeur. Il s'efforce de créer une armée régulière, un système d'éducation moderne, l'adoption d'un code civil et en 1935 interdit le port de voile pour les femmes et promulgue l'obligation de porter des vêtements européens pour les hommes. En 1935, il demande, par un décret, à tous les pays occidentaux d'appeler dans leurs correspondances le pays l'Iran, comme les iraniens appelaient leur pays depuis toujours.

Ses rapprochements avec l'Allemagne qui contribuait beaucoup à l'industrie du pays inquiètent les Britanniques et les Russes qui sont en guerre avec cette dernière et malgré la neutralité politique de l'Iran pendant la Seconde Guerre mondiale, ils envahissent le pays le 25 août 1941. Reza shah est forcé d'abdiquer en faveur de son fils Mohammad Reza Pahlavi et il est envoyé en exil à Johannesburg où il mourra en 1944.

En 1953, le Premier ministre iranien Mohammad Mossadegh, qui entreprend la nationalisation du pétrole, est éloigné du pouvoir à la suite d’un complot orchestré par les services secrets britanniques et américains (opération Ajax). Après la chute de Mossadegh, Mohammad Reza Chah Pahlavi met progressivement en place un régime autocratique et dictatorial fondé sur l'appui américain. En 1955, l'Iran appartient au pacte de Bagdad et se trouve alors dans le camp américain pendant la guerre froide.

Mohammad Reza Shah modernise l’industrie iranienne et grâce aux revenus très importants du pétrole, l'Iran entre dans une période de prospérité fulgurante et modernisation accélérée mais la société, bouleversée dans ses racines, souffre du manque de moyens d'expression. Son règne autocratique, l'absence de liberté d'opinion et la répression violente des opposants conjugués à une occidentalisation rapide créent des mécontentements profonds - pour des raisons différentes - à la fois chez le clergé et les mouvements intellectuels de gauche et préparent le terrain à la Révolution.


LA REVOLUTION ISLAMIQUE


Article détaillé : Révolution iranienne.
Après des mois de protestations populaires et de manifestations contre le régime du Shah, Mohammad Reza Pahlavi fuit le 16 janvier 1979. Après une période de compétition interne portant sur le futur de l'Iran, l'alliance menée par l'Ayatollah Rouhollah Khomeini en faveur de l'établissement d'une état théocratique prend le dessus sur les autres projets. Le 1er février 1979, Rouhollah Khomeini revient en Iran après un exil de 15 ans en Turquie, en Irak puis enfin en France. Il renverse le gouvernement du Shah le 11 février, devenant Guide Suprême de la nouvelle République Islamique.

Le nouveau gouvernement est extrêmement conservateur. Il nationalise l'industrie, en particulier pétrolière, et rétablit les traditions islamiques dans la culture et la loi. L'influence occidentale est bannie et l'élite pro-occidentale est contrainte de suivre le Shah en exil. De nombreuses frictions entre les différentes factions religieuses ont lieu et la répression brutale reste la norme, comme au temps du Shah.



UNE REVOLUTION ATYPIQUE


Cette Révolution, si authentiquement massive et si unanimement soutenue de l'intérieur et surtout de l'extérieur, reste néanmoins des plus atypiques, car elle intervint à un moment où l'Iran vivait ce que les historiens considèrent rétrospectivement comme un âge d'or.

En effet, le pays était à son apogée, et ce, dans tous les domaines :

au summum de sa puissance militaire (5e armée du monde, laquelle sera la première cible des révolutionnaires, qui la décapiteront et la démantèleront, rendant l'Iran vulnérable face à un voisin naguère militairement insignifiant, l'Irak de Saddam ),
au faîte de sa puissance économique avec une prospérité jamais égalée (le chômage avait été éradiqué, plein-emploi, l'Iran en passe de sortir définitivement du sous-développement grâce aux centaines de milliers d'étudiants envoyés dans les meilleures universités occidentales et qui commençaient à rentrer, le boom pétrolier dirigé et tempéré de main de maître par le Shah). Cependant à cause de cette importante croissance, les différences sociales entre les pauvres et les riches se sont accentuées. Ce qui entraîne une véritable fracture sociale entre la classe moyenne iranienne et l'aristocratie qui s'enrichissait considérablement.
au summum de sa puissance politique régionale et internationale (Shah, "gendarme du Golfe" où ne croisait pas un navire américain ou britannique, le Shah à l'origine, certes en coulisses, du règlement historique du conflit israélo-égyptien soldé par une réconciliation spectaculaire préparée sous l'égide du Shah),
au pinacle de son prestige international et de son rayonnement culturel, grâce notamment aux célébrations grandioses de Persépolis en 1971 commémorant les 2500 ans de continuité monarchique perse (durée battue seulement alors par celle de l'Éthiopie de Haïlé Sélassié). Cette cérémonie fastueuse éblouit le monde entier, mais indisposa ceux qu'un tel rappel - beau, mais très onéreux - d'une grandeur historique passée renvoyait à une situation présente plus difficile.
à la pointe du combat social avec une législation sociale parmi les plus avancées du monde : participation des ouvriers à leur entreprise, réforme agraire de type maoïste au profit des paysans, égalité absolue et totale de droit entre les hommes et les femmes instituée par le Shah en 1963, alphabétisation de masse assurée même dans les villages les plus reculés grâce à l'institution d'un corps de jeunes conscrits volontaires mixtes (hommes et femmes) l'Armée du savoir, etc.
Après plus d’un an de luttes entre les différents groupes politiques le Châh est renversé en 1979. C'est finalement une république islamique qui est établie, sous l’autorité de l’ayatollah Khomeiny.



LA REVOLUTION ISLAMIQUE


Supportés par les Mujaheddin-e-Khalq, des étudiants iraniens militants prennent d'assaut l'ambassade des États-Unis à Téhéran le 4 novembre 1979 et l'occupent jusqu'au 20 janvier 1981. (voir Crise iranienne des otages). L'administration Carter gèle les relations diplomatiques avec l'Iran, impose des sanctions économiques le 7 avril 1980 et tente une opération de secours un peu plus tard dans le mois. Une mission commando fut avortée le 25 avril après que des problèmes mécaniques aient contraint les hélicoptères de secours à se poser et qu'une collision à moyenne altitude tue 8 militaires américains. Le 24 mai, la Cour internationale de Justice appele à la libération des otages. Finalement, Ronald Reagan met fin à la crise le jour de son entrée en fonction, acceptant pratiquement tous les termes iraniens.

Le 22 septembre 1980, l'Irak envahit l'Iran. La politique officielle des États-Unis cherche à isoler l'Iran. Les Ètats-Unis et leurs alliés fournissent des armes et de la technologie à Saddam Hussein. Ironiquement, des membres de l'administration Reagan vendent secrètement des armes et des pièces détachées à l'Iran dans ce qui est connu sous le nom de Affaire Iran-Contra. L'Iran accepte finalement de respecter le cessez-le-feu exigé par la résolution 598 du conseil de sécurité de l'ONU (20 juillet 1987).

Des combats sévères ont lieu de 1979 au début des années 1990, et se poursuivent même parfois maitenant, à une échelle bien moindre [1], entre les nationalistes Kurdes et les forces communistes d'une part et l'armée iranienne d'autre part, jusqu'a faire perdre le contrôle de larges parties du Kurdistan iranien par le gouvernement iranien (Article.).

En 1981, Mujaheddin-e-Khalq fait détonner des bombes dans le bureau principal du parti de la république islamique et au bureau du premier ministre, tuant 70 officiels de haut rang, dont l' Ayatollah Mohammad Beheshti (Ministre de la justice), Mohammad Ali Rajai (Président), et Mohammad Javad Bahonar (Premier ministre).

Après la mort de Khomeini le 3 juin 1989, l'Assemblée des experts -un corps élu de religieux expérimentés- choisit le président sortant, l'Ayatollah Ali Khamenei comme Guide Suprême.

Pendant la Guerre du Golfe en 1991, le pays reste neutre, limitant son action à la condamnation des États-Unis et permettant à l'aviation irakienne de se poser en Irak et aux réfugiés irakiens de pénétrer son territoire.

Le président Hachemi Rafsandjani est réélu en 1993 avec une majorité plus faible ; certains observateurs occidentaux attribuèrent ce score réduit au désenchantement dû à une économie mal en point. Mohammad Khatami, religieux modéré, succède à Rafsandjani en 1997. Celui-ci doit mener le pays entre les exigences d'un gouvernement cherchant les réformes et une lilbéralisation modérée et un clergé très conservateur. Cette faille atteint son paroxysme en juillet 1999, où des protestations massives contre le gouvernement ont lieu dans les rues de Téhéran. Les manifestations durent plus d'une semaine avant que la police et les forces gouvernementales ne dispersent la foule.

Khatami est réélu en juin 2001 et, après cela, les éléments conservateurs du gouvernement iranien œuvrent pour déstabiliser le mouvement réformateur, bannissant les journaux libéraux et disqualifiant les candidats aux élections parlementaires. Cette main mise sur la dissidence, combinée avec l'échec de Khatami à réformer le gouvernement, cause une apathie grandissante parmi la jeunesse. Le maire ultra-conservateur de Téhéran, Mahmoud Ahmadinejad est élu président en 2005 dans une élection qui vit la disqualification de plus de 1000 candidats par le Conseil des Gardiens.

pour plus d'info::
--Perse
--Achéménides
--Sassanides
--Séfévides
--Afsharides
--Dynastie Zand
--Dynastie Kadjar
--Dynastie Pahlavi
--Art iranien

2006-08-10 06:21:59 · answer #2 · answered by Anonymous · 0 0

Tiens ! Amuses toi ! Et amusez vous !!

* Xe siècle av. J.-C. : peuplement du plateau iranien par les Aryens au nord et dans le Fars, par les Mèdes dans l'ouest.
* vers -750 : Deioces fonde le premier royaume mède, dont la capitale est Ecbatane.
* -612 : les Mèdes s'emparent de Ninive, provoquant la chute de l'Empire assyrien.
* -552 : La Perse devient un royaume indépendant sous le roi Cyrus II.
* -550 : Cyrus II détruit l'Empire mède et fonde l'Empire persan, qui s'étendra à tout le Moyen-Orient, de la mer Égée à l'Inde, de l'Égypte à l'Afghanistan. Naissance de Darius Ier, roi de Perse. † 486 av. J.-C.
* -522 : Après la mort de Cambyse, le mage Gaumata usurpe le pouvoir en se faisant passer pour le défunt ; il est assassiné par des généraux menés par Darius. Début du règne de Darius Ier, roi de Perse. (fin en 486 av. J.-C.)
* -518 : Une voie royale de 2 683 km est construite à travers l'Empire persan.
* -490 : les Persans du roi Darius sont battus par une coalition de Grecs à Marathon ; c'est l'épisode le plus marquant de la première guerre médique.
* -486 : Décès de Darius Ier, roi de Perse. Début du règne de Xerxès, roi de Perse. (fin en 465 av. J.-C.)
* -482 : Pour mater une révolte babylonienne contre la domination persane, Xerxès fait détruire les temples de la ville.
* -480 : Au cours de la deuxième guerre médique les Grecs défont la marine persane à Salamine (Salamis). Plus de 1000 trières participent à la bataille.
* -479 : Athènes refuse l'offre avantageuse de passer du côté persan.
* -472 : Dans sa pièce Les Persans, Eschyle présente au public athénien la bataille de Salamine vue du côté persan.
* -465 : Xerxès Ier est assassiné. Son fils Artaxerxès Ier lui succède comme roi de Perse.
* -459 : Après avoir aidé les rebelles égyptiens contre le pouvoir persan, les Grecs sont mis en fuite et trouvent refuge dans une île du delta du Nil.
* -404 : L'Égypte devient indépendante de la Perse.
* -401 : Le roi persan Artaxerxès II défait et tue son frère Cyrus le Jeune à Cunaxa.
* -396 : Le roi de Sparte Agésilas II défait le satrape Persan Tissapherne.
* -386 : Sparte et la Grèce signent un traité, la paix d'Antalcidas ou paix du Roi, reconnaissant les droits de la Perse d'Antaxerxès sur l'Asie et Chypre et les droits d'Athènes sur les îles de Skyros, d'Imbros et de Lemnos.
* -370 : Les satrapes de l'Empire persan entrent en révolte contre le pouvoir central, à la suite de l'indépendance de l'Égypte en -404.
* -338 : Décès d'Antaxerxès, roi de Perse assassiné par son eunuque favori.
* -333 : Alexandre le Grand défait le roi persan Darius III Codoman à la bataille d'Issos.
* -331 : Alexandre le Grand défait le roi persan Darius III à la bataille de Gaugamèles.
* -312 : Début du règne de Séleucos Ier, fondateur de la dynastie séleucide de Perse. (fin en 280 av. J.-C.)
* -115 : Les Parthes, dont les ancêtres viennent de tribus à l'Est de la mer Caspienne, s'établissent comme maîtres de la Bactriane (le Nord de l'Afghanistan), de la Perse et de la Mésopotamie.
* 211 : Ardachîr devient le roi d'une partie de la Perse.
* 224 : La Perse est unifiée par Ardachir.
* 226 : Ardachîr renverse Artaban V, dernier roi des Parthes et fonde une nouvelle dynastie persane, les Sassanides.
* 227 : La Perse annexe tout l'Empire parthe.
* 241 : Début du règne de Shapur Ier, roi de Perse. (fin en 272)
* 242 : Mani commence à prêcher sa doctrine religieuse en Perse.
* 259 : Le roi persan Shapur Ier capture l'empereur Valérien.
* 297 : Narses, le roi sassanide de Perse évince le roi Tiridate IV d'Arménie.
* 298 : Le roi persan Narses est force de signer un traité avec Rome.
* 310 : Début du règne de Shapur II, roi de Perse (fin en 272)
* 332 : Nouveau recueil des doctrines de Zarathoustra en Perse (Avesta).
* 337 : Début de la guerre persane contre Rome. (fin en 350)
* 348 : Des femmes sont enrôlées en Perse dans les services auxiliaires de l'armée.
* 350 : Les Huns envahissent la Perse et l'Inde.
* 359 : Sapor II, le roi sassanide de Perse, envahit la Syrie et prend la ville romaine d'Amida après une dure bataille.
* 363 : L'empereur Julien envahit la Perse et défait les Persans devant les murs de leur capitale, Ctésiphon.
* 390 : Théodose Ier et le roi Shapur III de Perse signent un traité pour se partager l'Arménie.
* 399 : Yazdgard monte sur le trône de Perse. Il est tolérant envers le christianisme et entretient de bonnes relations avec les Romains.
* 422 : Théodose II, empereur romain d'Orient, et le roi Varahran de Perse signent un traité de paix.
* 430 : Les Huns Hephtalites, établis en Asie centrale, attaquent la Perse.
* 506 : Après une contre-offensive romaine, en Mésopotamie, la paix est rétablie entre l'empire d'Orient et la Perse.
* 516 : Le persan Mazdak définit le communisme comme la religion mise en pratique.
* 529 : La dernière école de philosophie en Europe, à Athènes ferme et les derniers maîtres de philosophie émigrent en Perse.
* 531 : Le mouvement collectiviste de Mazdak est écrasé en Perse. Début du règne de Khosro Ier, roi de Perse. (fin en 579)
* 532 : Byzance verse à la Perse 3 548 kg d'or pour fortifier le Caucase.
* 561 : L'empereur byzantin Justinien signe un nouveau traité avec Khosro Ier, le roi des Persans rétablissant la frontière entre la Perse et l'empire d'Orient. L'empereur byzantin Justinien accepte de payer un tribut annuel à la Perse. La Perse garantit à Byzance 50 ans de paix.
* 589 : Le roi de Perse Khosro II est déposé par une révolte militaire et s'enfuit à Constantinople pour demander de l'aide.
* 590 : Début du règne de Khosro II, roi de Perse. (fin en 628)
* 591 : L'empereur byzantin Maurice rétablit sur son trône le roi de Perse Khosro II. En retour, il reçoit de conséquentes concessions territoriales. La paix est rétablie à nouveau entre les deux empires byzantin et persan.
* 600 : Les moulins à vent sont utilisé en Perse pour l'irrigation.
* 627 : Héraclius, allié aux Khazars, parvient devant Ninive et anéantit l'armée persane.
* 632 : Début du règne de Yazdgard III, dernier roi sassanide de Perse. (fin en 651)
* 632 : Le calife Abou Bakr soumet les tribus arabes révoltées. Il progresse vers la Syrie et la Perse fin en 634
* 637 : Les Arabes anéantissent l'armée persane à la bataille de Kadisiyya.
* 900 : Les moulins à vent arrivent de Perse dans l'Espagne musulmane.
* 975 : Le Persan Muwaffat écrit un traité des remèdes.
* 1048-1131 : Omar Khayyam
* 1055 : Les nomades turcs seldjoukides, sunnites, qui étaient déjà nombreux dans les armées du califat abbasside s'emparent de Bagdad en 1055.
* 1094 : La secte des Assassins de religion chiite est fondée en Perse.
* 1251 : Début de la conquête de la Perse par Hulagu, petit-fils de Gengis Khan (fin en 1265).
* 1447 : Éclatement de l'empire de Tamerlan (Timour Lenk), l'Inde, la Perse et l'Afghanistan gagnent leur indépendance.
* 1502 : Ismail Ier établit la dynastie Safavide en Perse. Le chiisme devient la religion de la Perse.
* 1571 : Naissance d'Abbas Ier le Grand, chah de Perse (†1629).
* 1585 : Début du règne d'Abbas Ier (fin en 1622).
* 1590 : Abbas Ier signe la paix avec les Turcs.
* 1598 : Abbas Ier de Perse défait les Ouzbeks à Herat. Il fait d'Ispahan sa capitale.
* 1623 : Abbas Ier prend Bagdad aux Turcs.
* 1629 : Décès d'Abbas Ier.
* 1709 : Les Afghans se soulèvent contre le pouvoir persan et forment un État afghan indépendant.
* 1722 : Début du contrôle afghan sur la Perse. (fin en 1730)
* 1730 : Les Afghans sont rejetés hors de Perse.
* 1736 : Début du règne de Nâdir Shâh, chah de Perse, fondateur de la dynastie afshar, qui étendit l'influence persane en Inde. (fin en 1747)
* 1737 : Début de l'occupation persane de l'Afghanistan. (fin en 1747)
* 1794 : Agha Mohammad Khan fonde la dynastie Qajar (Kajar) qui règnera sur la Perse jusqu'en 1925.
* 1811 : Guerre entre la Perse et la Russie qui remporte quelques victoires dans le Caucase.
* 1826 : Début de la guerre russo-persane, la Russie s'empare des provinces arméniennes. fin en 1828
* 1901 : Une compagnie britannique reçoit une concession de forage pétrolier pour 60 ans en Perse.
* 1934 : La Perse reprend le nom d'Iran.

La suite au prochain numéro ......

2006-08-07 07:21:12 · answer #3 · answered by alclodo07 6 · 0 0

j'attends que tu me la raconte si tu la connais j'avoue que je n'y connais pas grand chose mais je serait preneur de toutes infos sur le sujet pour ma culture perso

2006-08-07 06:51:48 · answer #4 · answered by HELIO 3 · 0 0

ce fut un pays immense et puissant !

2006-08-07 06:46:55 · answer #5 · answered by sir margherito 5 · 0 0

Juste un conseil : lis les bandes dessinées de Marjane Sartrapi. De purs chefs d'oeuvre !

2006-08-07 06:41:50 · answer #6 · answered by beahclub 5 · 0 0

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