Les Présocratiques sont des philosophes qui ont vécu du milieu du VIIe siècle av. J.-C. jusqu'à l'époque de Socrate.
Les présocratiques sont, dans la Grèce antique, les philosophes qui participent aux origines de la philosophie.
Certains présocratiques ne sont donc pas littéralement des présocratiques, comme les Sophistes, Démocrite, etc. Ils sont considérés comme les initiateurs de certains aspects de la spéculation philosophique (philosophie de la nature par exemple). Leurs doctrines et leur vie, du fait de l'état lacunaire de nos sources, ne sont pas très bien connues. De plus, d'après ce qui nous reste de leurs écrits provenant des œuvres de philosophes ultérieurs, surtout Platon et Aristote, nous nous retrouvons face à des textes réinterprétés de manière parfois tendancieuse (par exemple Aristote, Métaphysique, livre A).
Si l'histoire de la philosophie a fait de Socrate (qui n'a pourtant rien écrit) un moment décisif de l'histoire des idées (de sorte qu'il existe un avant et un après Socrate), il n'en reste pas moins que les présocratiques ont eu une très grande influence sur des penseurs tels que Platon et Aristote. Il serait donc incorrect de faire une histoire téléologique, dont Socrate serait le point convergent.
On peut d'ailleurs soutenir que l'évolution de la pensée de Platon l'a conduit à minimiser la doctrine de son maître : les écrits de la maturité et de la vieillesse de Platon sont en effet nettement influencés par Héraclite et Pythagore.
Quant à Aristote, sa conception de l'être s'inspire nettement des idées de Parménide.
Il y a donc un mouvement de retour aux présocratiques qui s'amorce dès l'Antiquité, à moins que ceux-ci n'aient jamais été délaissés, et que nous soyons victime d'une déformation de la perspective historique, due à l'image que nous avons de ces philosophes.
Héraclite d'Ephèse (560-480 av. JC) souhaitait répondre à la question soulevée à Milet par Thalès et Anaximandre : qu'est-ce qui subsiste à travers le devenir des hommes ? Thalès voyait l'eau comme principe de toutes choses, Héraclite voyait plutôt le feu, qui était pour lui la raison, le logos. Héraclite cherchait à saisir l'unité de tensions contradictoires. On peut considérer qu'il est à l'origine d'une pensée dialectique.
Xénophane de Colophon, né en Ionie, serait, d'après Platon, le fondateur de l'école éléatique, école philosophique située dans le sud de l'Italie actuelle à Élée, colonie de Phocée en Ionie.
Chez les éléates, on trouve l'idée d'Être.
Parménide est le philosophe de l'Être et le père de l'ontologie. Il fut l'un des principaux représentants de l'école éléatique, et arriva à 65 ans à Athènes, où il connut Socrate. Il commença à mettre en forme les premiers concepts visant à la recherche de la vérité : vérité parfaite (l'Être est), et opinion confuse (la doxa, savoir imparfait). Parménide nous est surtout connu par Zénon d'Élée, son disciple, ainsi que par l'un des dialogues de Platon, qui porte son nom : Parménide.
Parménide est l'auteur d'un poème, De la nature.
Selon Parménide, l'Être est et le non-être n'est pas. Cette proposition peut sembler n'être qu'un truisme. Elle est en réalité, comme fondement de sa doctrine, porteuse de développements d'une portée très importante : c'est le germe du principe selon lequel une chose ne peut être ce qu'elle est et en même temps son contraire. Ce principe est à la base de toute la logique aristotélicienne et, de ce fait, de toute notre logique occidentale, qui a fondé la science moderne. Grâce à cette conception de la réalité ontologique, Parménide a ouvert la voie à la philosophie des idées. Il a fourni la notion de méthode et apporté des idées fondamentales à la philosophie. Sa distinction de la vérité et de l'opinion annonce celle qu'établira Platon entre la science et la conjecture.
Zénon d'Élée, disciple de Parménide, faisait partie de l'école éléatique. Il est, selon Aristote, l'inventeur de la dialectique.
Démocrite, né à Abdère en Thrace vers 460 av. J.-C., emprunte à Parménide la notion d'Être.
Au XIXe siècle, c'est avec Hegel que les philosophes modernes commenceront à s'intéresser de nouveau aux présocratiques, en relativisant l'importance de Socrate. Le mouvement se poursuit avec le philologue et helléniste Friedrich Nietzsche. Hegel et Nietzsche se sont inspirés de la philosophie d'Héraclite. Au XXe siècle, Heidegger s'inspira également des présocratiques, ses interprétations furent controversées.
Parménide fut aussi redécouvert, quoique moins prisé qu'Héraclite. Par exemple, le général de Gaulle connaissait les philosophes présocratiques, apparemment plutôt Héraclite, philosophe du mouvement, que Parménide, philosophe de la permanence (le général de Gaulle semblait davantage marqué par Aristote que par Platon).
Il ne fait pas de doute que si nous découvrions des œuvres importantes de ces philosophes, la vision que nous avons aujourd'hui de la pensée grecque serait entièrement modifiée. Nous savons par exemple que les Anciens avaient autant d'estime pour les œuvres de Démocrite que pour celles de Platon. À cette époque, la philosophie de Platon était une doctrine parmi d'autres. Il est difficile pour nos contemporains de corriger ces déformations de perspectives, qui ont fait sombrer les présocratiques dans un certain oubli, du moins pour le plus grand nombre.
2006-08-02 05:29:48
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answer #1
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answered by Sidartha 1
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La phillosophie est apparue au vième siècle avant J.C.,comme
un nouveau mode de pensée.Son sens étymologique est
"amour de la sagesse" .Pythagore serait le premier à utiliser ce
terme.La philosophie,degré précèdent celui de la sagesse,a
perdu aspect ésotérique,avec les modernes,pour ne se baser que sur la raison,d'où le rationalisme.
2006-08-02 12:48:17
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answer #3
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answered by Anonymous
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