comment êtes-vous certain d'être bien celui ou celle que vous pensez être?

Answer 1

Autrement dit, suis-je ce que j'ai conscience d'être ? Cela suppose, d'abord, que l'on admette, comme Descartes, qu'il y a un "je" qui est. Ce qui est loin d'être évident. Dans La Boîte noire, Isabelle, forte de ses connaissances psychanalytiques..., assure que nous sommes triple: celui qu'on paraît (1), celui qu'on croit être (2), celui qu'on est vraiment (3). Je crois plus à l'existence des deux premiers qu'au troisième. La façon dont autrui nous perçoit (notre moi 1) intervient, qu'on le veuille ou non, dans l'érection (si je puis me permettre) de notre moi 2 (qui est selon moi le seul moi qui soit: une croyance qui se sait telle) et, en même temps, contribue à alimenter le mythe de l'intériorité (notre moi 3), mythe dans la mesure où ce moi 3 est le ramassis de nos fantasmes et de nos désillusions: moi consolateur qui nous assure qu'une alternative à ce que l'on est (moi 2) existe. Que les mois 1 et 3 influent sur le moi 2, c'est pour moi (2) une certitude (donc par le fait même, une croyance), qui suffit à mettre au jour le caractère fluctuant du moi: ce moi n'est que ma conscience, en tant qu'elle est malmené dans ses croyances par le moi 1 et le moi 3. Mais une croyance lucide vaut tellement plus qu'une certitude aveugle.

Le fait même de penser être un "je" déterminé nous voue au pire des contresens sur la subjectivité: on ira jusqu'à l'ériger en devoir être, et à se conformer à ce "moi" qui n'est, en définitive, que la projection fantasmatique de nos désirs et de nos peurs. Quelqu'un, par ex., qui se voudra imperméable au regard d'autrui (qui refuse donc son moi 1), a déjà une image fixe de ce qu'il est. Mais il a par le fait même de se fermer à l'avis de l'autre montré qu'il agissait en fonction de lui: la négation d'autrui n'est qu'une modalité de son affirmation. Je crois donc que la stratification du moi proposée par Isabelle est intéressante: oui il existe un moi qui paraît et un moi qui a une certaine image de lui-même. Le dernier, le moi réel, n'est qu'une image figée que le moi 2 peut se donner de lui, pour se rassurer, ou pour se fixer un idéal de l'imagination - bref: tout sauf un moi de fait. Et dieu sait combien ce qui est de droit relève de l'incertain. Ce substratum de moi que des mauvaises interprétations de Descartes ont voulu nous imposer, ce n'est qu'un postulat rassurant (donc fort crédible, comme tout ce qui rassure), qui nous assure que l'on est quelque chose. Que je pense et ne sois pas, pour ma part (si je puis continuer à m'exprimer avec des possessifs), ça m'est bien égal.

Answer 2

on est jamais certain de rien et ca cest bien

Answer 3

Parce que je suis toi...

Answer 4

qui vs as dis que je pense qqch de ce que vs avez ds la tête. je pense autrement et différement à mon être!

Answer 5

Je pense, donc je ne suis pas.

Answer 6

parce que je le suis....
et c'est tout!

Answer 7

Eh bien, Sigmund, honnêtement vous me posez une colle ?
Ai-je vraiment envie de savoir qui je suis?
Je sais qui j'ai été et j'ai une idée de ce que je veux devenir...
Je pense que ça me suffit !
Que celui qui essuie me jette l'éponge, je verrai bien ce que j'en ferai !

Answer 8

Descartes pour arriver à une certitude met tout en doute. C'est parce qu'il croit en Dieu qu'il existe. Et de là : J'eponge donc j'essuie. Donc je suis bien ce que j'ai conscience d etre

Answer 9

Ben, maintenant que tu me le fais remarquer, je ne suis plus trop sur de moi... Bon, ok, je sais que j'ai 2 points de plus, mais... :)

Answer 10

Je n'en suis pas certain, mais personne n'est encore venu me contredire.