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"Les vers les plus beaux sont les vers les plus tristes,
J'en connais d'immortels qui sont de pures sanglots"
I.e: pensez vous que la beaute exulte dans la tristesse et le desespoir?
Si oui, si non, pourquoi?

2006-07-10 11:05:52 · 7 réponses · demandé par Anonymous dans Arts et sciences humaines Philosophie

7 réponses

2 définitions de la beauté :

- Selon Kant, c'est un jugement de valeur. C'est à dire qu'il s'agit d'un ressenti personnel voire intime et qu'en théorie il n'existe aucune règle commune. Toutefois, en fonction des époques et des groupes culturels, on peut trouver des jugements de valeurs communs et majoritaires, sans nier l'influence des "leaders d'opinion" sur la masse. C'est ce qu'on pourrait appeler la "norme".

- Selon Nietzche, la beauté découle d'une "commotion psychique", à savoir le fait qu'on soit touché au plus profond de son être. La tristesse est souvent l'émotion vécue comme la plus forte (après l'orgasme) et effectivement je conçois que pour beaucoup de personnes la tristesse soit la forme la plus aboutie de la beauté et surtout de l'art.

Maintenant, ce n'est pas mon opinion. Celle-ci est personnelle et ne saurait avoir valeur de règle absolue. Voir une femme belle ne me rend pas triste. Un accouchement peut-être considéré comme ce qu'il y a de plus beau (la création de la vie) et pourtant il n'y a aucune place pour la tristesse.
La remarque de Verlaine s'applique selon moi plus à l'art et surtout à la littérature qu'à la beauté, où il est convenu que le "grotesque" ne saurait égaler en beauté le "sublime". Ces 2 termes sont ceux employés par Victor Hugo pour définir la Comédie et la Tragédie, tout en affirmant que l'Art était de "mêler intimement le sublime au grotesque", à savoir recréer ce qu'est la vie, une succession de moments gais et tristes.
J'aurais tendance à être d'accord avec lui tout en gardant en mémoire que les plus beaux moments d'une vie sont les plus gais, plus que les plus tristes. Mais je réaffirme qu'il ne s'agit que d'un "jugement de valeur" et toute personne en désaccord a autant raison que moi. Et ça c'est la beauté de la liberté.

2006-07-10 11:24:42 · answer #1 · answered by Anonymous · 4 0

pas entierement d'accord.. Il suffit de lire " feuilles d'automne " de Whitman , un chef d'oeuvre de la poesie americaine : les poemes tournent autour de l'eloge de l'homme,la liberté humaine.. De tres beaux vers parlant du bonheur.

2006-07-11 14:03:57 · answer #2 · answered by mister_chou 2 · 0 0

oui car comment conaitrions-nous la beauté s'il n'y avait pas d'élément de comparaison comme la tristesse et le desespoir.
c'est pour ceci que verlaine etait un poete "romantique" et ce mot prend tout son sens quand on parle de beauté.
Car le romantisme fait referance a l'amour : la plus belle chose au monde!!!

2006-07-11 09:01:37 · answer #3 · answered by Anonymous · 0 0

Verlaine étant mon poète préféré, je suis entièrement d'accord avec lui, les poésies, les chansons, les films, les romans les plus tristes sont souvent les plus beaux parce qu'ils nous touchent au plus profond de nous et réveillent des sentiments souvent enfouis et refoulés

2006-07-11 05:20:15 · answer #4 · answered by Titimary 4 · 0 0

Dans le même genre, Musset a dit :
"Les plus désespérés sont les chants les plus beaux
Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots".

Et je suis plutôt d'accord, même s’il ne s'agit pas d'un trip artiste maudit, genre « arrachons-nous le cœur face à la mer déchaînée ».

Voici plusieurs raisons possibles :
Pour adhérer à un sentiment, il faut s’y sentir impliqué. Or, le bonheur, c’est chiant, ce n’est pas dramatique. Une histoire, ça commence toujours par « il était une fois une charmante princesse qui vivait heureuse dans son palais, MAIS un jour… » et c’est le début du bordel. Un tableau sans tâche parait vide, il te laisse en dehors.
Ensuite, le bonheur, c’est individuel (à mon humble avis, du moins), c’est spécifique à une personne, et on a tendance à le garder pour soi de peur de le voir s’altérer, alors que la tristesse, la peur, le désespoir font écho à n’importe qui et le touchent.
Enfin, le bonheur, c’est frustrant. Parce que c’est éphémère, parce que c’est fragile et qu’on a tendance à vouloir atteindre un bonheur plus parfait que celui de son voisin. On cherche le bonheur pour combattre cette peur inacceptable de rater sa vie, et c’est une quête à recommencer régulièrement. Le malheur, c’est rassurant, d’un certain côté, parce que quand on atteint un malheur parfait, on n’a plus rien à faire. On est au bout de la course, il n’y a plus à se battre, plus à espérer, il n’y a que ce puits sans fond, cette unique certitude.

Le malheur, également, paraît plus logique, on est plus habitué aux galères qu’aux coups de bol. Regarde les films : quand le héros s’en sort grâce à une chance inespérée, tu cries au scandale, quand le héros, qui est déjà mal barré, se prend une nouvelle tuile au coin de la figure, tu es encore plus avec lui (dans 80% des cas, du moins). Le malheur nous touche car il est plus appréhensible.
N’oublions pas également que la vie, quelle que soit sa longueur, a tendance à se terminer de façon assez radicale. Partant de là, l’homme, dans son combat contre l’adversité, est voué à l’échec. Le malheur représente la fin de ce combat absurde contre la fatalité. C’est là que naît cette beauté : quand on voit la force déployée par l’homme pour mener un combat perdu d’avance, et le désespoir sans faille qui est la dernière chose qui lui reste.
Il y a aussi une donnée culturelle (qui rejoint à un moment ou à un autre, sûrement, les autres raisons) : dans notre culture judéo-chrétienne (présente aussi bien dans notre éducation, que dans les histoires qu’on nous raconte, dans les médias, etc…), on a cette image de Jésus crucifié pour racheter les malheurs de la terre. La souffrance menant à la félicité. « Il faut en baver pour réussir ». On doit pouvoir retrouver le même principe dans la plupart des cultures.

Bon, c’est un peu confus, pas très bien écrit, et je ne suis pas sûr d’avoir réellement répondu à ta question. Mais je vois que je ne suis pas le seul à avoir été intéressé par le sujet. Dans le tas, tu trouveras ton compte !

2006-07-10 18:48:36 · answer #5 · answered by askelad 2 · 0 0

cela me semble assez juste.
serait-ce le domaine de la musique.
lorsqu'une musique est joyeuse elle est par définition rapide,
par conséquent sa mélodie est tronquée,
quand une musique est lente, les notes permettent une plus grandes nuances .
Dans le domaine de l'amour c'est pareil,
ne faut-il pas aller doucement,
exprimer davantage de choses?

2006-07-10 18:25:30 · answer #6 · answered by TARTUF M 2 · 0 0

je pense qu'il a mille fois raison, on est beaucoup plus éloquent pour exprimer sa souffrance que son bonheur.
Cela a toujours été une grande source d'inspiration pour les artistes , peut être parce que l'écriture est un éxutoire idéal à la douleur....

ps: ton truc ressemble à un sujet de devoir !! LOL

2006-07-10 18:20:02 · answer #7 · answered by Florence 4 · 0 0

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