Dans le cadre d'une épistémologie galiléo-newtonienne, qui est la nôtre depuis les Lumières et en dépit de l'existence d'autres épistémologies qui pourraient être mises en concurrence, la réponse ne peut être que négative. L'histoire est une science descriptive et interprétative, elle fait partie des sciences de la culture et non de la nature, conformément à la vieille distinction physis/thesis, elle ressortit à la démarche herméneutique, c'est-à-dire au domaine de la compréhension. On peut expliquer les faits historiques les uns par les autres mais en aucun cas fonder des lois générales formalisables et de dimension finie pour rendre compte de l'ensemble des événements, ni a fortiori pour prévoir un événement à partir d'un autre.
Naturellement on pourrait trouver cette analyse simplette et faire valoir les tentatives de fonder une science exacte des faits humains. Ce fut le cas en France d'un mouvement intellectuel comme le structuralisme. Pensons aussi à Michel Foucault (qui quoi qu'on en dise n'a pas été un structuraliste) qui a cherché à ses débuts à établir, après Dilthey, un "a priori" historique, c'est-à-dire à fonder l'histoire et les sciences humaines sur des bases indiscutables comme Kant l'avait fait pour les sciences habituellement rangées sous l'étiquette "exacte" (mathématiques, physique...).
2006-06-15 07:14:42
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answer #1
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answered by Anonymous
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L'histoire n' est pas une source exacte. Tout est histoire d'interprétation.
2006-06-15 07:11:13
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answer #2
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answered by JohnShaft 2
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