Faire bosser ces feignants de profs..?

Question

Beaucoup de critiques sur le temps de travail et le salaire des professeurs : j'en ai lu d'assez poussées ici même.

Sur ce sujet, je conseille à tout le monde de lire le troisière texte du lien suivant : http://www.rezocitoyen.org/article.php3?id_article=2813 . Je viens de tomber sur ce texte, et il me paraît très intéressant.

Ceci pour apporter des chiffres et des références légales au débat, afin que chaque citoyen puisse se forger une opinion sur des données un peu plus concrètes que ce qu'on entend d'habitude.

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@atmnfr : enfin quelqu'un qui a de la culture! Puchu à toi.

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@Renaud3394 : euh... Pourquoi tu as copié-collé le texte que je demande de lire? Pour le rendre plus visible?

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@Aurélie C en particulier : si je puis me permettre, attend d'être dans le métier avant de dire que tu es prête à être 30 heures dans l'établissement. Moi, dans l'absolu, si durant ces trente heures on me laisse corriger mes copies, je suis d'accord. Le problème, c'est que quand les politiques veulent que tu restes dans l'établissement, c'est pour faire d'autres tâches (sinon, je comprends pas : faire ses copies chez soi ou à l'école, qu'en ont-ils à foutre?). Or il faut savoir que, par exemple, une dissert de français en 1ère, c'est 20 minutes de correction par copie. Bien, maintenant, tu as deux classes de français de 35 élèves : comment fais-tu si tu es bloquée 30 heures au lycée? Sachant que préparer ses cours, c'est un ratio deux heures pour une heures (pour moi du moins) ?

Attention, je ne suis pas en train de me plaindre : je suis satisfaite de mes conditions de travail. J'en ai juste un peu marre qu'on me parle des vacances, des supposées 18h que je fais, et de mon salaire supposément ministériel. C'est pourquoi je pense que ce petit lien peut servir à retablir certaines vérités. Je ne me plains pas, et ne veut pas être plainte : je veux juste que certains propos désagréables cessent.

Answer 1

Les profs à la fac c'est des branleurs...

PS. Hail Il Palazzoooooooooo ^^

Answer 2

les profs se font poignarder, hier à lyon un est encore tombé sous le poignard !

Answer 3

Merci d'avoir posté ce lien.
C'est bien de repréciser les choses parfois.

Aurélie : je fais 30 heures de présence en établissement, mais ça n'enlève aucune heure de travail à la maison. Cela veut donc dire que les 35 heures je les fais.

Je tiens à rappeler que le capes c'est un niveau Bac+4, donc 1,2% du SMIC pour Bac+4....

@Nabeshin : tout à fait d'accord avec toi. J'adore mon boulot y compris les 30 heures en établissement, mais je trouve exaspérant d'être considérée comme feignante et planquée car prof.

Answer 4

Les bagnes sont pleins d'ignares

Au secours ! Je ne sais plus quoi dire, quoi écrire.

Ca les occupe les inepties.

Bon courage.

Answer 5

" IL FAUT REVOIR LE TEMPS DE TRAVAIL DES ENSEIGNANTS ! LE DECRET DE 1950 EST VRAIMENT TROP VIEUX ! Actuellement, le temps de travail d’un enseignant de collège ou de lycée est de 18 heures par semaine. C’est, pour les professeurs certifiés, le seul élément fixe et clair relatif au temps de travail qui leur est demandé. Il a été fixé par une décret datant de 1950. Rendez-vous compte ! Ce qui détermine ce qu’un enseignant doit à la nation date de 56 ans. Il est vraiment temps de se pencher sur un problème aussi lourd de conséquences. 18 heures par semaines ! Quel salarié ne voudrait pas travailler aussi peu pour d’aussi bons salaires ? Comment le législateur a-t-il pu créer en 1950 un statut aussi avantageux ? Il faut peut-être y regarder de plus près. En fait, ce temps a été conçu en prévoyant qu’un enseignant travaille 1,5 heures chez lui pour une heure devant élève afin de préparer ses cours, évaluer les élèves et actualiser ses connaissances dans sa discipline. Cela fait 18 fois 2,5 heures (1 devant les élèves et 1,5 à la maison), soit 45 heures hebdomadaires. En effet, le temps de travail légal de l’époque s’il était légalement de 40 heures par semaine, était en réalité de environ 42 h par semaine, sur 50 semaines. Mais que s’est-il passé depuis pour les enseignants ? Rien ! Alors que pour les autres salariés il y a eu la troisième semaine de congé payé en 1956, puis quatre en 1969. Les 40 heures réelles ont été atteint au début des années 70 (elle était un droit depuis 1936). Mais ce n’est pas fini, il y a eu les 39 heures et la cinquième semaine en 1982, puis les 35 heures en 2000. En somme le temps de travail hebdomadaire pour les salariés a baissé de 25 %. Mais les enseignants doivent toujours le même service.

C’est au moins un enseignant qui écrit cela vous dîtes vous, en lecteur éclairé ! Certes je l’avoue, je fais partie de ces privilégiés. Car, comment peut-on parler de temps de travail sans parler des vacances ? Et bien justement, le législateur a tout prévu et cela de deux façon. D’abord 45 heures dues quand les autres devaient 42, ça c’est pour les petites vacances (Toussaint, Noël...). Car les vacances c’est pour que les élèves se reposent. Donc notre temps de travail était annualisé. Mais, et les deux mois d’été alors ? Là, c’est un tout petit peu plus compliqué. Certains enseignants ne le savent même pas, d’ailleurs. Cela se situe au niveau de la grille des salaires. Notre grille a été, elle aussi, fixée en 1950 au même niveau que les autres cadres de la fonction publique recrutés avec un concours au niveau bac + 3. Mais à cette grille, il nous a été retiré deux mois de salaires, puis le résultat a été divisé par 12. (Par exemple si un inspecteur des impôts est payé 2000 euros par mois il recevra 24 000 euros par an, mais pour la même qualification, un enseignant recevra aussi 2000 euros par mois mais sur 10 mois, soit 20000 euros par an. Cette somme est ensuite divisée par 12 et donne 1667 euros par mois.) Et oui chers lecteurs les enseignants ne sont pas payés pendant les grandes vacances. Oui bon d’accord, peut-être que nous ne sommes pas si privilégiés que cela concernant le temps de travail. Mais côté salaires, quand même, nous ne sommes pas à plaindre ! Et bien soit, comparons. Nous sommes nettement en dessous de la moyenne des cadres du privé comme du public (qu’on nous prouve le contraire). Mais l’exemple le plus frappant pour moi de la dégradation de la valeur que la nation accorde à ceux qui éduquent ses enfants est le suivant. Le salaire de départ d’un enseignant en 1970 était 2 fois supérieur au SMIC. Aujourd’hui, il n’est plus que 1,2 fois plus élevé. Autrement dit si comme le PS l’a écrit dans son projet le SMIC augmentera de 25 % au cours des cinq ans à venir (et l’UMP l’a augmenté au même rythme annuel dès cette année), un enseignant débutant gagnera moins que le SMIC. Faudra-t-il en arriver là pour que la société se rende compte de la dégradation de notre situation ? Alors oui le décret de 1950 est vieux ! Il est vraiment temps de le toiletter comme le disent nos gouvernants ! Mais dans quel sens ? Est-ce en faisant en sorte que devions travailler plus pour gagner autant comme veut le faire M de Robien ? Laurent TARILLON, enseignant de sciences économiques et sociales à Grenoble. PS : Je joints deux graphiques dans lesquels vous pourrez vérifier mes affirmations. Si d’autres personnes ont d’autres statistiques, elles peuvent me les envoyer, y compris si elles vont dans un sens opposé. PS 2 : ce texte est libre de droits. Vous pouvez le faire circuler autant que vous le voulez. Il peut même être publié en me demandant mon accord. "

Answer 6

bon bon je vais être prof si j'ai mes concours cette année. et je peux vous dire qu'ils ne sont vraiment pas faciles, ces concours. surtout avec la réduction des postes.
MAIS je suis prête à
-rester 35 h à l'école
- ne pas avoir une retraite spéciale
- être virée si je fais mal mon boulot

Je ne sais pas si je suis représentative des autres profs, mais peut être qu'avec une nouvelle génération les profs seront moins bornés

Ceci dit, quand j'entends tous les jours les coups de poignard, les vidéos cruelles, les lapidations, je me demande pourquoi je fais ça

Suis-je masochiste ?
Oui, mais seulement au niveau sexuel ;) Sinon je pense pas. C'est juste que j'aime les Lettres et qu'il faut bien que je serve à qq chose

Answer 7

Je vais vous accorder une chose, les generalites sur les profs sont surement assez enervantes pour les profs, et bien sur ce sont souvent des exagerations et des generalites justement.

Oui, mais voila, combien d'entre nous connaissent ou ont eu des profs qui etaient de vrais branleurs ?

Vous parlez des corrections de copies et du temps de preparation. Ca depend des profs, ca depend des matieres et ca depend des eleves. Corrigez de la philo ou du francais dans certains lycees de banlieue, ca doit pas prendre longtemps. Suffit de lire le nom, les 15 lignes ecrites avec 250 fautes et de mettre 0.

Un autre exemple, j'avais une voisine qui etait prof d'histoire geo depuis 25 ans. Elle avouait bosser quelques heures l'ete et basta pour les changement de programme et la preparation des cours. Un autre detail, en prepa ou a la fac, de tres bons profs, mais aides par des eleves interesses et qui suivent, ne preparent meme pas les cours, et les font de tete. Un vrai exercise de style, mais du coup c'est plus vivant et interactif.

Bref, on peut dire tout et n'importe quoi sur les profs.

Moi ce que je constate, c'est qu'avec 1667 euros, comme le dit l'article et avec l'ensemble des conges, les conditions des enseignants sont tres superieurs a la moyenne. Et le taux horaire affiche (en supposant que je connaisse pas le nombre d'heure travaille en dehors de l'ecole) est tres eleve. Donc les greves pour cause d'horaires ou salaires, sont inadmissables.

Pourtant, je vais les defendre sur un autre point. Leur conditions de travail sont souvent deplorables. On met les jeunes dans les colleges et lycees de merde en banlieue (je sais pas politiquement correct comme phrase, mais ca me fatigue le politiquement correct) parce que les plus vieux ne veulent pas y aller. Debuter sa carriere a Mantes la Jolie, Sarcelles, Saint Denis ou dans les quartiers nord de marseille, y'a de quoi etre degoute du metier. Et puis compte tenu du niveau moyen aujourd'hui, des reformes pourries, de la violence ... c'est devenu un metier hyper dur et exigeant et j'avoue que pour rien au monde je serais prof.

Alors la prochaine fois qu'il y aura greve et que les constats seront ceux la (violence, degradation des conditions de travail ...) il faudrait que les revendications portent sur le moyen de lutter contre cela et pas que la conclusion soit : c'est dur donc je veux plus de sous !

Parce que, a ce momemt la, pour tous les gens qui bossent et qui font pas greve, c'est plus du tout credible. On en conclue juste que les enseignements aiment pas leur boulot et veulent juste plus de pognon ou en faire encore moins.

Answer 8

bof

Answer 9

Les professeurs ne sont pas mal situés en salaires et en horaires par rapport aux autres fonctionnaires.
Leur problème est qu'ils se croient méconnus et mal aimés.
Il y a bien des postes, de la fonction publique d'Etat, de la fonction publique territoriale ou hospitalière aussi ou plus difficile, avec des horaires pénibles et relativement mal payés.
Mais, ce n'est peut-être pas le propos : le problème vient de ce que l'école ne garantit plus rien, pas même l'apprentissage de la lecture et que les enseignants donnent trop souvent l'impression de s'en laver les mains.